Impacts de la pollution atmosphérique sur les milieux naturels

Les effets de la pollution atmosphérique sur ll’environnement peuvent concerner les milieux aquatiques (Pollution atmosphérique et les eaux de (...)) ou la végétation, qui fait l’objet de cette page. Certains d’entre eux se manifestent sous forme de nécroses foliaires ou de pertes de rendement des cultures, d’autres peuvent, au contraire, entraîner une accélération de la croissance des végétaux parfois au détriment de leur longévité. Certains végétaux sont plus sensibles que d’autres à ces effets. C’est le cas, par exemple, du tabac, de la vigne, des arbres fruitiers etc…. qui sont réputés pour leur sensibilité à l’ozone. Parmi les végétaux naturels, les lichens présentent eux aussi une grande sensibilité aux polluants atmosphériques.
Les effets de la pollution atmosphérique sur la végétation apparaissent à long terme. Le cumul de ces effets sur plusieurs décennies peut provoquer une modification des écosystèmes et une dégradation des milieux.
Les polluants peuvent agir selon différentes voies : soit directement par dépôt ou échange à travers la surface foliaire, soit indirectement par dépôt sur le sol et assimilation par les racines ou encore modification de la chimie du sol environnant. Dans ce cas, les effets ne sont pas immédiatement apparents sur les végétaux.

Les premiers symptômes de dépôt d’ozone néfaste apparaissent sur la surface supérieure des feuilles ; ils sont plus importants sur les feuilles les plus exposées à la lumière. Les effets varient selon les essences de feuillus, de conifères et de cultures : les principaux symptômes sont une décoloration des feuilles exposées à la lumière (chlorose, « photobleaching » ), des
petites tâches sur la surface des feuilles (« stippling », « mottling ») ou une coloration brune sur les parties supérieures des feuilles (« bronzing »).

Le mécanisme qui mène à ces effets peut être résumé de la façon suivante. L’ozone est absorbé par les stomates de la plante, puis réagit avec des molécules organiques, telles que l’isoprène et l’éthylène, présentes dans le fluide végétal extra-cellulaire. Des composés organiques oxydants sont formés, qui réagissent alors avec les protéines des membranes cellulaires de la plante. Cette détérioration des membranes mène aux effets visibles d’une exposition de végétaux à des concentrations d’ozone élevées. Par ailleurs, d’autres effets secondaires peuvent se produire, tels qu’une réduction de la fixation du CO2 (soit par perturbation de la fonction enzymatique, soit par dommage des stomates). La perturbation de la photosynthèse du végétal mène à un vieillissement précoce des feuilles et à une diminution des rapports racines/jeunes pousses et graines/biomasse. Par conséquent, une diminution du rendement en graines ou en feuillage sain s’ensuit.

1 Message

  • Pour information une étude avec des plants de Tabac à été réalisée par le Docteur Jean Pierre GAREC de l’INRA de Nancy , cette étude s’est déroulée dans la vallée de la Maurienne. A parti de cette étude une étude a été mise en test pour le suivi de la qualité des eaux de STEP qui a été validée depuis peu si je ne me trompe pas.

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P.-S.

Une partie du texte est issu d’une contribution de Christian Seigneur du Cerea

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