Disposer d’une image fine : campagnes et modélisation

Au delà des obligations réglementaires, il est parfois important de réaliser une documentation spatiale plus fine de zones présentant des particularités : un bassin industriel, une plate forme aéroportuaire, une centrale thermique de grande capacité, etc.

Elles sont aussi utilisées dans une démarche d’investigation, par exemple pour s’assurer que le dispositif de mesure permet de documenter les niveaux maxima du territoire (le cas par exemple des métaux autour d’installations industrielles émettrices). Ces campagnes correspondent à des études que l’on qualifiera de ponctuelle par opposition au caractère de mesure en continu du réseau de stations. Ceci n’empêche que les conditions de réalisation des campagnes dépend des objectifs (paramètres météorologiques saisonniers par exemple). Les mesures sont obtenues grâce à des laboratoires mobiles ou avec des tubes passifs, implantés en des lieus choisis, dans certains cas portés par des volontaires participants à l’étude (Voir un exemple : L’exposition aux polluants atmosphériques et (...))

L’utilisation de moyens de modélisation dépend des échelles spatiale et temporelle considérées. Par exemple, en Ile-de-France et 4 autres régions limitrophes il existe une plate forme inter-régionale de modélisation appelée ESMERALDA (voir aussi). Elle assure une surveillance de la qualité de l’air avec une couverture à haute résolution (3 à 6km) sur un domaine géographique cohérent en terme de “bassin d’air” et permet de décrire les phénomènes inter-régionaux de pollution photo-oxydante et particulaire.

Un exemple de modélisation permettant de visualiser les émissions en temps réel, utilise les données du trafic (nombre et types de véhicules, ainsi que les facteurs d’émissions correspondants, de la liste COPERT 4 [1]) pour estimer les concentrations à partir des émissions et leur dispersion (basé sur des modèles spécifiques comme SIRANE ou STREET) [2]. D’autres modèles peuvent servir à des études plus ou moins spécifiques pour surveiller et cartographier la pollution en utilisant les systèmes d’information géographique. En plus de la mesure d’observation, les modèles peuvent aussi être mis en œuvre pour évaluer les contributions d’équipements ou d’infrastructures sur la base de scénarios d’émissions avant donc leur réalisation (aide pour les choix techniques d’aménagements routiers, murs anti-bruit...).

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Voir en ligne : Une étude d’Airparif sur la modélisation de la pollution au voisinage du Périphérique parisien

Notes

[1Les facteurs d’émission COPERT distinguent les véhicules selon les catégories suivantes : véhicules particuliers, utilitaires légers, poids lourds, bus ou cars, deux roues et tiennent compte de la norme technologique de chaque véhicule considéré

[2Pour ceux qui veulent pousser plus loin, il est possible de télécharger l’étude d’Airparif sxur le Périphérique parisien

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