Pour déterminer l’impact potentiel sur la vie aquatique il faut mieux caractériser l’exposition potentielle (l’étendue) et les effets potentiels (concentrations auxquelles un effet se manifeste). Deux concepts classiques de l’écotoxicologie sont utilisés :
la concentration environnementale prédite (PEC), qui dépend du devenir physique, chimique et biologique, ainsi que de quelques données hydrologiques,
la concentration prédite sans effets (PNEC) qui fourni une indication de la concentration à laquelle apparaissent des effets sur les organismes aquatiques et écosystèmes. De façon générale le rapport PEC/PNEC exprime le risque environnemental potentiel, une valeur inférieur ou égale à 1 étant considérée acceptable.
Les effets néfastes potentiels sur les espèces aquatiques sont habituellement prédits en laboratoire à partir de données d’écotoxicité aiguë et chronique sur des espèces d’algues, de crustacés et de poissons (19). Comme la principale voie d’accès dans l’environnement des IPAs est à travers les STEP, l’évaluation du risque environnemental dans le compartiment aquatique constitue la priorité. S’il existe des données qui suggèrent que le composé pourrait résister à la dégradation et se fixer sur les boues et sédiments, un risque environnemental terrestre sera également estimé. Ceci permet de prévoir l’impact potentiel sur les espèces terrestres ainsi que le risque potentiel pour l’homme, exposé par le biais de l’épandage des boues sur les sols.
Historiquement, la méthode la plus courante pour estimer les PNEC des IPAs en milieu aquatique a été par des séries de tests visant à déterminer les concentrations des effets aigüs (CEA