Les échanges entre mère et fœtus

Sans rentrer dans les détails d’un cours pour les étudiants en médecine, il convient de bien se représenter les contacts entre mère et fœtus, les structures concernées et une représentation de la barrière placentaire, qui longtemps a été considérée comme un filtre capable de protéger le fœtus. Comme nous le voyons sur la première figure, le sang maternel se trouve à proximité du sang fœtal, sans jamais rentrer en contact direct. Les gaz, les nutriments et les déchets doivent franchir 3 ou 4 couches (en fonction du stade de développement) entre les lacunes remplies de sang maternel et les capillaires fœtaux. C’est ces couches qui constituent la barrière placentaire. Le débit de la circulation placentaire est élevé : 500ml/min (80% du débit utérin) et est influencé par divers facteurs tels que notamment la volémie, la tension artérielle, les contractions utérines, le tabagisme, les médicaments et les hormones. Le placenta joue le rôle de poumon fœtal (apport en oxygène), tout en étant bien moins efficace que le poumon lui-même.

L’eau diffuse en suivant un gradient osmolaire et entraîne les électrolytes. Des substances comme le glucose bénéficient d’un transport facilité et certains peptides et les acides aminés peuvent traverser les barrières, mais pas les protéines (à l’exception des immunoglobulines). Les lipides et triglycérides sont dégradés dans le placenta alors que le cholestérol et ses analogues (hormones stéroïdes) passent facilement les structures placentaires.

Le placenta constitue une barrière protectrice contre les agents infectieux (il y a des exceptions (rubéole, toxoplasmose). Nous savons maintenant que d’autres substances, notamment médicamenteuses franchissent la barrière : le thalidomide et d’autres tératogènes, les barbituriques, l’alcool, certaines drogues, les corticostéroïdes.

Désormais, nous reconnaissons aussi que des toxiques sont capables de passer dans la circulation fœtale et donner lieu à des expositions aux conséquences dramatiques. Les phtalates (plastifiants), des perturbateurs endocriniens, sont des exemples, mais la liste des substances est longue (quelques exemples sont mentionnés sur la seconde figure).

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