Si la mise en Å“uvre des politiques environnementales a pu se trouver justifiée par des raisons éthiques (faisant l’hypothèse implicite que la nature possède réellement une valeur intrinsèque, nécessitant alors de la protéger), un objectif de maintien du bien-être des populations et des raisons économiques, il n’en reste pas moins qu’elle se justifie également surtout par l’observation selon laquelle la dégradation de l’environnement dans le domaine de la pollution de l’eau et de l’air a des effets néfastes sur le bien-être des individus (hépatite A, dysenterie et choléra dans le premier cas ; augmentation de la fréquence des crises d’asthme et des gênes respiratoires, cancers dans le second cas). Les effets de la pollution sur la santé humaine se traduisent par des coûts importants, auxquels s’ajoutent ceux que nécessite la dépollution des milieux contaminés. De plus, les investissements dans des technologies plus respectueuses de l’environnement peuvent être à l’origine de gains d’efficacité de l’économie.
Les politiques environnementales ont tout d’abord porté sur des milieux spécifiques avec la mise en place de politiques de l’air, de l’eau ou des déchets. Le domaine d’intervention s’est progressivement étendu, et tend à inclure les effets sur la santé. Ce qui conduit à s’intéresser à la régulation des substances toxiques pouvant avoir des effets à long terme en particulier cancérigènes sur la santé humaine. On est donc passé à une approche en situation d’incertitude qui vise à réduire les risques.