La solution des problèmes environnementaux passe par une approche pluridisciplinaire. La compréhension des relations entre les activités humaines et la biosphère fait appel aux sciences naturelles, à la physique et à la chimie. L’économie de l’environnement doit donc intégrer les acquis de ces disciplines.
Par ailleurs, l’analyse des problèmes, la conception et la mise en Å“uvre des politiques font appel à l’ensemble des sciences sociales : économie, droit, sciences politiques et administratives. L’économie a pour ambition d’apporter un éclairage spécifique mais qui ne constitue qu’une réponse partielle aux problèmes qui se posent à la société dans le champ qui nous intéresse.
Si l’économie des ressources naturelles a pour objet l’allocation dynamique des ressources, renouvelables ou non, et s’appuie sur les méthodes du contrôle optimal (ce domaine ayant, par exemple, donné lieu à un ensemble considérable de travaux sur la gestion des pêcheries, des forêts, des mines), l’économie de l’environnement, de son côté, s’intéresse à deux questions centrales : le processus selon lequel les agents économiques prennent des décisions qui ont des effets sur l’environnement, question qui privilégie l’étude du comportement des agents (objectif positif) ;
l’étude des politiques et des institutions à mettre en place pour que les effets environnementaux de l’activité économique procurent aux individus le bien-être le plus élevé sans réduire celui de leurs enfants en dégradant les écosystèmes (objectif normatif).