Facteurs externes (p.ex. climat), internes (activités humaines) et développement humain

Les croyances humaines vis-à-vis de tout ce qui rend notre vie pas trop pénible, ont longtemps évacué les causes naturelles comme ayant un rôle propre. Les plaies récurrentes n’étaient que des interventions divines. D’un autre côté et pour la période plus récente, y compris après la révolution scientifique, la responsabilité humaine, au travers des impacts de leurs activités, a été négligée, au bénéfice d’une conception selon laquelle les conditions qui prévalent sur Terre étaient plus ou moins constantes.
Si l’on revient à Rome, les humains de l’époque ont largement modifié les paysages, ils ont arraché et brulé de vastes étendues forestières, détourné les cours d’eau, asséché de vastes étendus de marais et conçu des voies de communication, terrestres et maritimes. Pouvons-nous un instant considérer que toutes ses actions n’ont pas eu d’influence sur l’accès aux ressources, aggravant les épisodes de disette, ce qui pouvait aussi augmenter le niveau de violence et provoquer de grands conflits ?
Mais, ce n’est que dans la période récente que le climat et ses variations subtiles [1] ont pu être étudiés dans leur occurrence et leurs conséquences. Ainsi, nous reconnaissons aujourd’hui une succession de périodes, à peine plus chaudes ou plus froides, qui couvrent la période de Rome au Moyen-Age et jusqu’au réchauffement brutal observé à partir du tournant entre 19ème et 20ème siècles.
Le tableau ci-contre vous fourni cette succession d’optima (température supérieure à la moyenne) et de petits âges glaciaires (précoce et tardif). La courbe des températures permet de voir qu’il s’agissait de variations moyennes faibles, mais des accidents sont également identifiables et notamment celui centré sur la première moitié du 6ème siècle, qui nous intéressera dans la suite. Notons qu’il s’agit d’Evénements climatiques de courte durée. Nous pourrons ainsi établir des corrélations entre ces paramètres représentants les conditions ambiantes et diverses manifestations sociales, d’ordre démographique, conflictuel et sanitaire, en focalisant aussi notre attention sur les épisodes épidémiques de grande ampleur, dont les conditions avaient été rendues plus favorables, grâce à la promiscuité des villes et la circulation de nouveaux germes, contre lesquels les humains ne disposaient pas de défenses immunitaires, le long des voies de déplacement et de transport.

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Notes

[1Rien à voir avec le niveau du dérèglement climatique post-ère industrielle

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Période climatique de la période d’intérêt
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Courbe des températures moyennes entre les années 0 et 2000 de la période actuelle
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