Les composantes du développement durable et leurs inter-relations

L’approche systémique au développement durable (cf.. R. Passet, [L’économique et le vivant. 1979) met l’accent sur l’interdépendance entre trois sphères - trois formes d’organisation différentes et complémentaires - l’économique, le social et l’environnemental.

C’est une interdépendance asymétrique : l’économique est encastrée dans le social et toute communauté humaine (avec ses aspects matériels et imaginaires) fait partie de la Biosphère qui, en fin de compte, poursuivrait ses chemins même si les communautés humaines n’existaient plus. La sphère économique, qui est très souvent la préoccupation des discours de développement et des indicateurs, dépend pour sa viabilité des sphères sociale et environnementale.

Pour reprendre le jargon à la mode, on considère les actifs du milieu naturel comme un "capital naturel" limité et fragile. Pareil argument est avancé pour la sphère du social : les formes culturelles, les liens symboliques, les infrastructures de communauté se trouvent reconnus dans des discours du développement comme autant d’éléments d’un « capital social » sur lequel dépend fondamentalement l’activité économique. C’est pourquoi, respecter des conditions pour s’assurer de l’intégrité des systèmes sociaux et environnementaux qui sont les piliers de toute activité économique durable, se présente comme l’un des principes clés de toute politique du développement durable. De ce
point de vue, la gouvernance pour un développement durable consisterait, dans un premier temps, en la régulation de la sphère économique par rapport aux sphères sociale et environnementale, afin d’assurer le respecte simultané des critères
de qualité et de performance propre a tous les trois sphères.

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