Les gènes du cancer

Sont potentiellement oncogènes tous les gènes dont l’altération conduit à une modification qualitative ou quantitative de leur produit qui contribue à l’acquisition du phénotype transformé par la cellule. Les altérations sont logiquement dominantes et ne touchent qu’un seul des deux allèles du gène.

Il existe une autre catégorie de gènes, tout aussi importante pour l’expression du phénotype cancéreux. Il s’agit des antioncogènes ou suppresseurs de tumeurs, appelés ainsi car la réintroduction d’un gène normal dans une cellule cancéreuse conduit à l’arrêt de la prolifération et/ou à l’apoptose [1].
Les antioncogènes concernent des fonctions de contrôle négatif sur le cycle cellulaire, la différenciation, la réparation, la sénescence, entre autres ;
- Les altérations doivent nécessairement concerner les deux allèles, la première mutation étant récessive ;
- Les altérations touchant les antioncogènes ne portent pas nécessairement sur des modifications de la séquence du gène (mutation, délétion) mais peuvent être également épigénétiques (non transmissibles).

Ces définitions sont suffisamment générales pour satisfaire nos concepts actuels concernant les gènes impliqués dans la transformation maligne. Mais il faut savoir, que l’évolution de nos connaissances dans les trente dernières années a progressivement modifier notre perception de ce qu’est un oncogène ou un antioncogène. Ces notions s’avèrent aujourd’hui insuffisantes pour classer le grand nombre de gènes qui participent potentiellement dans la maladie cancéreuse, qui ne sont pas que des activateurs ou des inhibiteurs de la prolifération.

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Notes

[1mort cellulaire programmée

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