Les médias stigmatisent le village de Champlan. L’étude sociologique nous aide également à mieux comprendre ce phénomène : "non seulement la stigmatisation que les visiteurs renvoient aux habitants devant le spectacle des avions ou des lignes à haute tension, mais également celle qui a été générée à l’occasion de la prise en charge politique suivie de la forte médiatisation autour du village. Le choix intime de vivre à Champlan, moyennant le coût qui lui est associé, s’exprime au grand jour et devient explicite aux yeux des personnes extérieures, proches ou moins proches (collègues, parents d’élèves, etc.). Cette mise sur la place publique comporte des conséquences de tous ordres, y compris, mais non exclusivement, sur le patrimoine (c’est-à-dire la valeur des maisons) : plus qu’un investissement, c’est la rationalité du choix qui peut être mise en cause. En cela, ces résultats rejoignent les travaux de Gregory et al. sur la perception des risques qui montrent l’étroite association entre une image négative et des réactions émotionnelles négatives, la publicité autour d’une situation critiquable tendant à détériorer les conditions jusque-là considérées ou affichées comme positives ou à générer de la déception".