La norme de 52µg/m3 a été établie en 1943. C’était le niveau adéquat pour prévenir les perforations nasales des travailleurs dues à l’exposition au chrome. C’est très probablement une norme établie sur base d’une toxicité aigüe alors que le risque d’apparition des cancers de poumon est inhérent à une exposition chronique.
Par ailleurs, en vérifiant sur le site internet de l’OSHA, on peut y lire qu’à présent la limite d’exposition pour les travailleurs est une moyenne de 5 microgrammes de Cr (VI) par mètre cube d’air (5 ug/m³) pendant 8 heures. Il s’agit d’une réduction considérable par rapport à la limite précédente d’exposition admissible (PEL) de 52 ug/m³.
Le odds ratio pour les cancers du poumon à la dose > à 5,8μg/m2 était de 20,2 (Attention : 95% CI = 6,2 - 65,4). Ceci veut dire que, parmi les sujets de l’étude, le risque de développer le cancer du poumon était 20 fois plus important chez les sujets exposés que chez les sujets non exposés. Par analogie, en terme de cancer du poumon, on pourrait comparer cette situation à celle des fumeurs/non fumeurs.