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Sujet : Recherche bibliographique. : La Part de l’Environnement dans le Cancer de Sein

R�pondu le mercredi 22 juin 2011 par Koffi-Kuma Kokou

Dans les pays développés où les études sont plus avancés le cancer du sein devient de plus en plus fréquent chez la femme, surtout ces dernières années l’incidence du cancer de sein n’a cessé d’augmenter il faut noter durant les 20 dernières années il y a eu une extension progressive du dépistage dans la population.
Les facteurs de risque actuellement connus sont :
L’Existence de Cancers du sein chez les parents proches,
L’Age des premières règles,
La Nulliparité (pas d’enfants),
La Ménopause tardive,
L’impact de l’alimentation sous forme de phytoœstrogènes et
Le lien entre exposition au DDT, l’âge au moment de l’exposition et le cancer du sein.

- Il est admis de nos jours que le cancer du sein peut avoir une origine génétique et une origine environnementale, l’identification des cancérogènes dans l’environnement repose généralement sur la mise en évidence d’une relation causale entre l’exposition à un agent et l’apparution du cancer chez le sujet exposé. La part effective de l’environnement reste très variable selon les différentes estimations, mais ceci dépend principalement de la définition que l’on donne aux facteurs environnementaux qui sont parfois divergents. On peut ainsi distinguer :
l’environnement chimique comme les pesticides et la dioxine ;
l’environnement physique comme les rayonnements ionisants, les radiations UV, le radon ;
les infections virales ou bactériennes qui sont aussi à l’origine de plusieurs types de cancers.

Les approches expérimentales pour identifier les cancérogènes ont joué un rôle essentiel jusqu’aux années 1960. Par la suite, il était admis que les résultats épidémiologiques étaient suffisants pour fournir par eux-mêmes la preuve d’une relation causale. Plus tard, les résultats épidémiologiques ont été considérés comme la seule preuve acceptable d’une association causale. Mais le délai peut être long entre l’exposition et la survenue de la maladie.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a identifié jusqu’en 2002, 87 agents ou expositions comme cancérogènes sur la base de résultats épidémiologiques (processus industriels, produits chimiques ou mélanges en milieu professionnel, médicaments, habitudes culturelles, agents biologiques). Établie sur des données épidémiologiques et expérimentales combinées, une liste complémentaire de 63 produits chimiques ou mélanges était proposée comme agents probablement cancérogènes et 234 produits étaient considérés comme possiblement cancérogènes pour l’homme. La prévention primaire pour le cancer doit associer la réduction du nombre de cancérogènes auxquels l’homme est exposé et la réduction des niveaux d’exposition. L’étude de la contamination par l’environnement doit tenir compte de plusieurs facteurs. La contamination peut se faire par ingestion, inhalation ou par voie transdermique. En ce qui concerne les contaminants chimiques, une bonne connaissance de leur distribution dans l’environnement, des voies de contamination et des propriétés cinétiques et dynamiques dans l’organisme est nécessaire pour définir leur toxicité réelle. Car de multiples facteurs environnementaux sont susceptibles d’intervenir dans la survenue d’un cancer. Il reste encore beaucoup d’incertitude sur la valeur des risques attribuables aux différents facteurs étiologiques : alimentation, exposition professionnelle, pollution.
Bien que pour certains chercheurs, l’origine d’une majorité de cancers comme le cancer du sein pourrait s’expliquée par les comportements et le style de vie. Cette vision minimise le rôle joué par les agents environnementaux qu’ils soient ou non des facteurs d’exposition professionnelle, et pour lesquels une relation causale est d’ores et déjà mise en évidence. Il est généralement admis que 50 % des cancers pourraient être évités si les connaissances étiologiques étaient appliquées. Le risque attribuable dépend, en particulier, de la force de l’association entre le facteur d’exposition et le cancer et de la prévalence de ce facteur dans la population.
La susceptibilité génétique individuelle peut aussi moduler les effets de l’environnement. Le rôle du polymorphisme de certains gènes impliqués dans l’activation ou la détoxication des cancérogènes est maintenant bien connu. De même, les polymorphismes des gènes codant pour la réparation de l’ADN, les récepteurs, les homologues d’oncogènes ou suppresseurs de tumeur peut aussi affecter la susceptibilité à l’exposition environnementale et rendre compte du risque par une grande variété de processus.
En résumé, les origines des cancers de sein doivent être examinées en tenant compte de l’interaction entre les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux, et pour ces derniers entre les différents éléments qui composent de notre environnement.


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