Question sur : Recherche bibliographique Question sur : Recherche bibliographique En réponse à :

Sujet : Recherche bibliographique

R�pondu le jeudi 30 juin 2011 par Ntongone Angore Praxede

Recherche bibliographique : La Part de l’Environnement dans le Cancer de Sein

Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire. Autrement dit, c’est un cancer qui naît dans les unités cellulaires dont la fonction est de sécréter le lait, les unités ducto-lobulaires du sein, essentiellement chez la femme (le cancer du sein survient 200 fois moins souvent chez l’homme, qui possède lui aussi des seins, bien qu’atrophiés).Ce cancer est le plus fréquent chez la femme, avec 89 cas pour 100 000 (CECILE., 2005).
Le cancer du sein est provoqué par une combinaison de facteurs hormonaux, génétiques, liés au style de vie et « environnementaux ». Il s’agit de facteurs présents dans notre environnement, c’est-à-dire dans le monde qui nous entoure, et dont on pense qu’ils sont responsables de la proportion inexpliquée (50%) de cas de plus en plus grave (Wikipédia). Des recherches sur des jumelles en Scandinavie ont montré que seuls 27% des cancers du sein enregistrés pourraient s’expliquer par des facteurs génétiques et que 73% du risque, par conséquent, était dû à des facteurs environnementaux. Les auteurs de l’étude ont affirmé que leurs découvertes « indiquent que l’environnement joue le rôle principal dans la genèse du cancer du sein » (Lichtenstein P., et al., 2000).
Ainsi, certains produits chimiques présents dans notre environnement ont des propriétés perturbatrices de l’œstrogène, comme :
• Plusieurs autres pesticides comme certains insecticides pyréthroïdes et le méthoxychlore ;
• Les polychlorobiphényles (PCBPC) ;
• Les dioxines ;
• Le DDT ;
• Le bisphénol A (BPA) ;
• Les parabens ;
• Les filtres UV, par exemple la benzophénone et le 4-MBC ;
• Les alkylphénols (notamment le nonylphénol (NP) et l’octylphénol (OP)).

L’Endocrine Society, dans une déclaration rédigée par des experts internationaux, souligne le parallélisme entre l’augmentation de l’incidence du cancer du sein depuis les 50 dernières années et la prolifération de produits chimiques de synthèse ayant une action œstrogénique ou cancérogène. Ces produits innombrables (les plus connus étant le DES, le DDT, le Bisphénol A et les dioxines), de sources variées (pesticides, produits chimiques industriels, plastiques et plastifiants, carburants et autres produits chimiques omniprésents dans l’environnement), sont une source d’inquiétude importante pour les endocrinologues (Diamanti-Kandarakis et al., 2009)
Pour Andreas Kortenkamp, responsable du service de toxicologie de l’université de Londres, qui étudie cette question depuis plusieurs années, l’environnement joue un rôle déterminant dans la hausse des cas constatés. Le rapport de ce dernier, cite une recherche scandinave qui établit à 27 % le risque de cancer lié à des facteurs génétiques et à 67 % celui de l’environnement. Le cas de migrants japonais aux Etats-Unis est également versé au dossier. Alors que l’incidence du cancer du sein est faible au Japon, la population nipponne émigrée atteint progressivement le taux moyen observé aux Etats-Unis. Parmi les produits les plus dangereux figurent les œstrogènes. Cette hormone, liée à l’ovulation, est déjà un facteur de risque à l’état naturel puisque l’on observe, explique Andreas Kortenkamp, que l’apparition précoce des règles et l’arrivée tardive de la ménopause augmentent l’incidence de la maladie. La pilule contraceptive, qui contient de telles hormones, augmente légèrement le risque (mais celui-ci s’amenuise dans les années qui suivent l’arrêt de la pilule). Les traitements contre la ménopause sont aussi pointés du doigt.
Nous pouvons également faire référence à un environnement chimique mal évalué.
De nombreuses substances chimiques, très présentes dans notre environnement, sont mises en accusation. Des insecticides, notamment, font partie de la liste. Le DDT est en tête. Il n’est plus utilisé en France mais ses sous-produits se promènent encore dans la nature donc dans les aliments. Le rapport cite également les pyréthroïdes et le méthoxychlore, qui agissent sur les récepteurs à l’œstrogène. La liste est longue et comprend, entre autres : les conservateurs, les anti-oxydants, les produits anti-UV des crèmes solaires, les alkylphénols que l’on trouve dans de nombreux produits (encres, détergents, peintures, plastiques). Le rapport explique également l’inquiétant effet cocktail. Différents produits peuvent additionner leurs effets (Davis S et al., 2001).


Forum bouton radio modere abonnement

forum vous enregistrer forum vous inscrire

[Connexion] [s’inscrire] [mot de passe oublié ?]

SPIP3  Mise à jour : le 25 avril 2024 | Chartes | Mentions légales | A propos