Question sur : Lire les résultats d’une étude épidémiologique (Chlordécone) En réponse à :

Sujet : Lire les résultats d’une étude épidémiologique (Chlordécone)

R�pondu le jeudi 6 janvier 2022 par Sancesario Manon

Le tableau 2 est nommé “Concentration plasmatique en chlordécone et risque de cancer de la prostate, étude Karuprostate, Guadeloupe (France)”

Ce tableau met en relation la concentration plasmatique en chlordécone chez des individus ayant un cancer de la prostate (cas) et celle chez des témoins. Ils ont été répartis en différents groupes en fonction de la répartition de cette concentration. Par exemple, le chiffre 195 correspond aux nombre de cas de cancers de la prostate chez des individus ayant un dosage dans le sang de concentration plasmatique en chlordécone inférieure ou égale à 0,25 μg/L, c’est-à-dire la limite de détection analytique. L’OR ajusté avec indice de confiance à 95% est de 1. Ainsi, développer un cancer de la prostate si la concentration plasmatique en chlordécone est inférieur ou égal à 0,25 μg/L est aussi fréquent dans les deux groupes.

En revanche, plus la concentration plasmatique en chlordécone est élevée, plus l’OR augmente, allant jusqu’à 1,77. Cela signifie que, pour une concentration plasmatique en chlordécone strictement supérieur à 0,96 μg/L, il y a plus de chance que l’individu développe un cancer de la prostate plutôt qu’il n’en développe pas.

Le tableau 3 s’intitule “indice cumulé d’exposition au chlordécone et risque de survenue de cancer de la prostate. Étude Karuprostate, Guadeloupe.”

De la même manière que le tableau 2, il indique le nombre d’individus ayant un cancer de la prostate et le nombre d’individus ne l’ayant pas avec l’OR. Toutefois les mesures n’ont pas été relevées qu’avec la concentration plasmatique en chlordécone mais également avec le nombre d’années de résidence aux Antilles donnant : l’indice cumulé d’exposition (μg/L x années).
(Il est précisé que cela n’a été appliqué qu’aux individus ayant une concentration supérieure à la LD.
Pour ce tableau 3, les individus ont été classés en quartiles en fonction de la répartition du score chez les témoins.

Pour interpréter les données on peut dire que, même en considérant que l’exposition est prolongée et stable (relation linéaire dose-effet), on trouve un lien entre forte concentration plasmatique en chlordécone, durée prolongée d’exposition et survenue du cancer de la prostate. Plus l’individu est resté exposé, plus il avait de chance de développer un cancer.


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