Question sur : Cas des fongicides SDHI En réponse à :

Sujet : Cas des fongicides SDHI

R�pondu le jeudi 13 janvier 2022 par Sancesario Manon

Les scientifiques ont découvert que les SDHI, répandus depuis plusieurs années, étaient nocifs pour les organismes vivants. L’enzyme de la SDH était inhibée et cela créait des dysfonctionnements empêchant la respiration cellulaire. Ces fongicides empêchent donc la respiration des champignons, néfastes pour l’agriculture, mais aussi de tous les organismes vivants y compris les hommes.
La mise sur le marché de ce fongicide était utile et justifiée il y a plusieurs années lors de l’essor nécessaire de l’agriculture et de l’ignorance de l’impact mais aujourd’hui, et après les preuves de leur toxicité, ces derniers devraient être retirés du marché et interdits.
Les autorités sanitaires, notamment l’ANSES, ont contredit les dires des scientifiques en affirmant que ce produit ne représentait aucunement une menace. Le directeur général du pôle science de l’ANSES annonçait que les évaluations effectuées sur les SDHI ne concluaient pas à des risques inacceptables justifiant leur interdiction.
Cette volonté de maintenir l’utilisation de ces fongicides va à l’encontre du principe de précaution, malgré la relance des scientifiques faite au siège de l’ANSES.
Cela laisse se poser la question de la réalisation suffisante de tests en amont permettant d’autoriser en toute conscience la mise sur le marché de ces produits. Les tests demandés en aval de la découverte des scientifiques étaient voulus pour confirmer le risque. Pourtant, l’ANSES n’était prête qu’à effectuer des tests simples et bon marché.

Ce cas des fongicides montrent qu’il est pertinent et même indispensable d’effectuer de nombreux tests afin d’évaluer la totalité de l’impact d’une substance sur l’entièreté de l’organisme. Si certains tests spécifiques ne démontrent pas de danger, les autres expérimentations autour de la recherche d’un autre risque pour le même produit peuvent s’avérer utiles.
Pour que les découvertes de toxicologie soient appliquées, il faut une certaine reconnaissance dans la publication des résultats. Malgré des résultats probants, les découvertes scientifiques peuvent être contestées ou ignorées et ne pas aboutir à des mesures de prévention efficaces.
Finalement la gestion des risques liés aux pesticides et la mise sur le marché des produits phytosanitaires doit être réfléchi en amont, faire l’objet d’une multitude de tests. Aussi, les instances scientifiques, administratives etc doivent être en accord afin d’assurer une prévention efficace de la santé des écosystèmes et des hommes.


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