Bonjour,
En effet, toute décision qui implique une concertation réelle des acteurs (pas une table-ronde "alibi") nécessite du temps (Cf. les conférences de consensus ou la convention d’Aarhus).
Ce n’est du reste pas propre au domaine de la santé environnementale. Il en va de même pour toutes les affaires de la cité dans un cadre démocratique.
Ceci dit, pour en venir aux situations que vous évoquez : qui, et selon quels critères, les qualifient d’urgentes ? Des scientifiques, des associations, etc. ? Je dirais que l’urgence s’impose quand il y a une alerte.
Elle peut survenir après un accident industriel (Seveso il y a tout juste 35 ans) ou une incidence anormale de pathologies. L’actualité en France nous en offre un exemple avec les prothèses mammaires PIP et la vingtaine de cancers déclarés (sans présumer du lien de causalité).
En conséquence, je dirais que l’urgence est un cas à part, puisqu’il appelle une réponse rapide des pouvoirs publiques (agences de sécurité sanitaire, etc.), mais encore faut-il que l’on dispose des données pour la caractériser. Les dispositifs de veille sanitaire et les plans de prévention (des risques technologiques, etc.) ont ici un rôle à jouer.
La crise est encore un autre cas de figure, dans la mesure où les pouvoirs publics sont dépassés, souvent sur le plan de la communication, ce qui entraîne une défiance du public.
Cordialement,
Franck Canorel