Ce qui a abouti à la décision de ne pas restreindre outre mesure les utilisation de l’amiante en 1977 c’est la convergence d’une série de faits offrant des arguments en faveur d’une telle souplesse dans la réglementation. Tout d’abord, il faut savoir qu’à l’époque, les recherches et les études épidémiologiques n’en étaient pas encore au même point d’avancée qu’elles le sont aujourd’hui. Ainsi, seule avait été identifiée l’asbestose comme conséquence directe d’une exposition à l’amiante. Ceci, bien que d’autres pathologies causées pas cette exposition aient été identifiées dans les pays anglo-saxons. Ce fait a ouvert la voie pour un deuxième argument présenté, puisqu’à l’époque les institutions de veille s’appuyaient pour leurs décisions sur des recherches européennes voire nationales et non internationales. Enfin, peut être du fait d’un lobby industriel, la dangerosité de l’amiante pour les travailleurs a été sous estimée, jugée contrôlable par des mesures de sécurité tel que les masques de protection ou des systèmes d’aération.