Question sur : Pourquoi en 1977 il a été décidé qu’il était urgent d’attendre ! En réponse à :

Sujet : Pourquoi en 1977 il a été décidé qu’il était urgent d’attendre !

R�pondu le samedi 11 juin 2016 par Montaigu France-Isabelle

« La Commission s’était d’ailleurs beaucoup inspirée de ce qu’avait fait la France. » M. Aubry estime que les restrictions de l’époque concernant la diminution d’exposition à des tailles de fibres ainsi que les équipements de protection individuels et collectifs étaient déjà ambitieux par rapport à la réglementation d’autres pays européens.
« Quand j’entends dire : C’était cancérigène, cela aurait dû être interdit , je réponds que l’on interdirait beaucoup de choses dans notre pays. » M. Aubry invoque la multitude de précautions qu’il faudrait prendre pour préserver la santé humaine en renaissant qu’il est difficile d’anticiper sur ce qui deviendra vraiment une question de santé publique et que la législation évolue progressivement : « ceinture de sécurité à l’avant puis à l’arrière ... »
« Je ne voudrais pas oublier le chef d’entreprise, qui est le responsable permanent de la sécurité des travailleurs et qui doit protéger les salariés... » La notion de partage des responsabilités est évoquée par M. Aubry.
« Au début des années 70 les risques de contamination étaient confinés au secteur de la production de l’amiante. De manière progressive le risque s’est ensuite déplacé, à la suite de la mise sur le marché de l’amiante et des produits qui en contenaient. » Le postulat de départ de la réglementation reposait sur la prise en compte sanitaire des risques pris par les producteurs d’amiante. Plus tard seulement on devait prendre conscience de l’impact sur les utilisateurs du matériau puis sur les occupants des bâtiments équipés.
Les professionnels utilisant l’amiante sont des catégories de travailleurs « ouvriers », catégorie peut-être davantage négligée que d’autres professionnels car ayant peu les moyens de mesurer les risques.
Le délai d’apparition des symptômes (de 10 à 40 ans) laissait à penser qu’on avait le temps de réagir ultérieurement et sous-estimait les conséquences.
« Les incertitudes scientifiques relatives à la dangerosité de l’exposition à l’amiante à de faibles doses ».
« Les carences de notre système de santé au travail et de prévention des risques professionnels ». L’INRS n’a pas pour vocation l’évaluation des risques professionnels et l’INVS n’existe pas encore.
Les industriels ont dû mettre la pression à l’Etat sur l’aspect économique lié au marché du travail. La perspective de substitution de l’amiante par un autre matériau moins toxique, a dû faire réagir l’industrie du BTP et les pays exportateurs de cet isolant.
« J’ai du mal à imaginer que les données médicales et scientifiques sur lesquelles nos collègues britanniques ont travaillé n’aient pu traverser la Manche. » La recherche scientifique anglo-saxonne était suffisamment documentée depuis des dizaines d’année pour que les pouvoirs publics français n’ignorent pas l’existence d’un danger sanitaire signalé dès 1906 en France et réglementée dès 1931 en Angleterre.


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