Selon Martine Aubry : « Nous étions absolument convaincus que nous pouvions, en prenant des précautions d’usage et de manipulation et en faisant en sorte que les salariés ne soient pas au contact avec les fibres d’amiante, exclure totalement le danger pour la santé des salariés. » Grâce à l’étiquetage et la classification actualisée de façon permanente au niveau européen, les conditions de manipulation et d’utilisation du produit ont été définis et le seuil d’exposition des salariés a été réduit sous le niveau « que l’on pensait sans risque ».
Les décrets de 1977 ont interdit le flocage et introduit dans la réglementation du travail une série de mesures de protection individuelle et collective.
Il existait également en France à cette époque une séparation très nette entre ce qui relevait du monde du travail et ce qui relevait du monde de la santé. Les risques professionnels étaient historiquement traités au sein du ministère chargé du travail avec un bureau microscopique chargé de ces questions mais noyé au milieu d’une administration dont les préoccupations étaient éloignées de la santé. Ceci peut expliquer le retard pris dans les connaissances de la toxicité de l’amiante.