De nombreux arguments peuvent être relevés autour du cas de l’amiante. Parmi ces arguments on peut trouver :
Les caractéristiques du mésothéliome : le long temps de latence entre exposition et survenue de la maladie n’a pas permis aux pouvoirs publics en place de prendre toute la mesure du danger ; "Les problèmes majeurs de l’amiante qui n’a pas permis de l’interdire plus tôt c’est le décalage entre le début de l’exposition et l’éventuelle maladie professionnelle." ;
Le manque de structure chargé d’évaluer les risques : avant la création, en 1998, de l’INVS (aujourd’hui santé publique France), seules l’INRS et la sécurité sociale pouvait avoir un rôle à jouer dans l’évaluation des risques professionnels liés à l’amiante (même s’il ne s’agissait pas de leurs prérogatives premières) ;
Le manque de communication entre ministère de la santé et ministère du travail, et donc un manque de travail en réseau préjudiciable aux prises de décision ;
Une phrase choc : "Pourquoi n’a-t-on pas alors interdit ce produit ? Parce qu’il y a aujourd’hui des milliers de produits toxiques et des dizaines de produits cancérigènes dans les entreprises comme dans notre cuisine ou notre salle de bain" : Cet argument n’en ai pas un, surtout aujourd’hui, à l’heure ou existe le principe de précaution. Des études existaient dès 1931 (Angleterre) prouvant l’effet cancérogène de l’amiante ;
Ajoutons aussi les limites des connaissances scientifiques sur les effets aux faibles doses, plusieurs fois cité, mais qui ne devrait pas non plus exclure ce même principe de précaution...