Comme indiqué ci-dessus, l’organisation paritaire constitue, dans le cas du conflit sur l’amiante, un évident conflit d’intérêt. D’un côté les salariés qui défendent leur santé et de l’autre des industriels qui ont pour objectif des intérêts économiques.
La complexité réglementaire liée à la protection des contacts avec l’amiante est la diversité des publics pouvant être concernés par cette exposition (producteur, installateur dans des domaines très variés, occupants, étape au moment de l’élimination…).
Les lobbyistes ont également joué un rôle non négligeable qu’on retrouve aujourd’hui sur des sujets comme les perturbateurs endocriniens, les ondes électro-magnétiques, les engrais et pesticides, les OGM …
Ces vues à court terme satisfont le secteur privé en répondant à leur chantage économique (préserver l’emploi). En s’affranchissant de réglementations fermes, de lourdes conséquences pèsent sur l’économie publique. On différent la facture qui gonflera immanquablement : une décision prise immédiatement limitera les dégâts sanitaires, environnementaux, financiers qui ne manqueront pas de surgir un jour ou l’autre. Soit on réagit immédiatement et c’est le privé qui paie un peu, soit on attend et c’est l’État qui paie beaucoup, en confiant certaines des réparations au privé (laboratoire pharmaceutique, examen en libéral, complémentaire santé…).