D’un point de vue économique : l’amiante est facile à extraire et bon marché. Elle a donc été largement utilisée dans la construction et la composition de nombreux produits et matériaux. Aussi, l’usage massif de l’amiante a-t-il rendu impossible toute solution d’éradication radicale.
— > Les intérêts économiques ont donc longtemps prévalu et la gestion paritaire a sans doute appuyé l’intérêt de l’utilisation contrôlée de l’amiante, plutôt que son interdiction, tout en minorant les risques pour les salariés exposés.
On peut également noter que la médecine du travail, basée également sur une gestion paritaire a subi fin 2010, une réforme accentuant la prédominance de l’employeur : au sein des conseils d’administration des service de santé au travail, le président, qui a une voix prépondérante, ne peut être issu que des employeurs ; l’employeur peut également désigner dans l’entreprise des "salariés compétents" chargés de la prévention des risques
— > Cela peut donc laisser présager une mise à mal de l’indépendance des médecins du travail, en les assujettissant davantage aux employeurs.
La prévention des impacts des pesticides chez les agriculteurs, mais également des consommateurs, peut être un autre exemple du même type.