La gestion paritaire regroupe les travailleurs représentés par les syndicats le Patronat et l’Etat. Elle n’a pas adaptée au marché de l’amiante pour les raisons suivantes : Les syndicats sont écartelés entre des objectifs contradictoires défense des emplois et celle de la santé des travailleurs. Ainsi, même en présence du risque, certains travailleurs ont opté pour le paiement de primes plutôt que de perdre leur emploi. Parfois, certains employeurs ont exercé un chantage à l’endroit des ouvriers, brandissant l’épouvantail de la fermeture de l’usine.
Dans la gestion paritaire, il n’est pas possible d’être juge et partie. "Il n’est pas possible de placer les travailleurs devant le dilemme du choix entre le cercueil et l’ANPE, c’est à dire travailler en risquant de mourir ou le chômage".
Très souvent,l’ Etat a des accointances et des interférences avec le Patronat. Dans le dossier de l’amiante, le dernier s’est progressivement attribué le monopole de l’expertise scientifique et a su profiter des carences des pouvoirs publics.
Des divergences d’interprétation existent sur le rôle exact du CPA. Ainsi, le CPA a su convaincre certains scientifiques de se joindre à ses travaux et, ce faisant, lui fournir une caution scientifique tout en exploitant les incertitudes scientifiques.