La toxicité des ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA) pour l’environnement est jugée a priori peu élevée. Mais les données reposent jusque-là sur des tests visant à déterminer les effets aigus ou les concentrations létales. Mais des tests chez les animaux aquatiques sur des durées plus longues semblent avoir des résultats plus alarmants. Certains IPA apparaissent particulièrement préoccupants, tels ceux résultant du rejet d’anti-cancéreux, d’antibiotiques et de produits de radiologie rejetés par les hôpitaux. Les rejets massifs d’antibiotiques à usage vétérinaire dans les sols sont susceptibles d’en altérer la microflore et d’entraîner des transferts de résistance aux antibiotiques. Autre sujet de préoccupation : le rejet de grandes quantités d’hormones stéroïdiennes qui pourraient à très faible dose perturber la reproduction d’espèces aquatiques comme d’autres perturbateurs endocriniens : PCB, pesticides, BPA…). Au-delà des conséquences environnementales, on peut s’interroger sur l’impact sanitaire résultant de la consommation par les aliments et l’eau de boisson des IPA sur le long terme. D’où l’intérêt de continuer les investigations.