Les produits pharmaceutiques sont conçus pour soigner et contribuer à la santé humaine. Ils ont été conçus et fabriquées pour avoir une activité sur la matière vivante. C’est ainsi qu’elles modifient, par leurs propriétés pharmacologiques, les mécanismes biologiques des organismes destinataires (les espèces cibles), leur vocation peut également être de tuer des virus, des bactéries, des champignons, des parasites (protozoaires, helminthes, arthropodes....). les molécules-mères des médicaments et certains de leurs métabolites sont donc susceptibles d’agir sur les mécanismes biologiques d’espèces non-cibles, telles celles de la flore et de la faune habitant le milieu aquatique et le sol et exposées en permanence à ces molécules. Quoique les médicaments puissent atteindre l’environnement par plusieurs voies, la principale source est l’excrétion par les patients d’une fraction du médicament non utilisée par l’organisme. Or, il arrive que ces médicaments ainsi excrétés ne soient dégradés que partiellement par les traitements d’eau usées et atteignent ainsi les eaux de surface et les eaux souterraines.
La principale préoccupation ne réside pas dans le volume de production de ces médicaments mais plutôt dans leur persistance à la dégradation et leurs effets très spécifiques à faibles doses sur les êtres vivants. Ainsi que l’interaction qui résulte entre les différentes molécules qui se trouvent dans l’environnement, ce qui rend difficile l’évaluation