Question sur : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité En réponse à :

Sujet : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité

R�pondu le vendredi 24 janvier 2014 par Sibra Alessandra

Le problème des incinérateurs des déchets représente une thématique assez discutée, soit du point de vue de l’exposition des populations à des substances toxiques, comme les dioxines, soit pour l’impact social et psychologique que telles infrastructures constituent. Le syndrome du NIMBY (not in my back yard) représente toutes les incertitudes des riverains qui n’acceptent pas que les incinérateurs soient localisés dans les alentours de leur habitat. Il en ressorte aussi une problématique d’information et confiance au regard des pouvoir publiques.
La communication avec les riverains est fondamentale pour gagner leur confiance par rapport aux nuisances que la nouvelle structure pourra provoquer. Du point de vue politique, il y a souvent des conflits d’intérêt et la responsabilité de l’élu d’installer ou non l’UIOM.
Dans l’exemple de l’étude réalisée par la D4E, la plupart de la population a déclaré que l’UIOM construit dans la zone est considéré comme une installation moderne, qui n’a pas eu un fort impact sur le paysage, mais, au contraire, bien intégré dans l’environnement quotidien. Le 80% des riverains estime que l’UIOM ne pose aucun problème en terme de nuisance ; une partie minoritaire lamente des gènes, tels que les fumées, les odeurs sur le site et ceux dérivants de la présence des camions, et aussi du bruit. Les riverains qui vivent à proximité de l’UIOM et que le connaissent bien, ont mieux accepté sa présence par rapport à ceux qui vivent loin. La perception du risque résulte très différente.
Les soucis par rapport aux UIOM dérivent surtout des dioxines, qui sont lipophiles et s’accumulent long la chaine alimentaire (comme dans l’étude sur les œufs de poule), mais qui contaminent aussi le sol.
Il n’existe pas un contrôle continu de la quantité de dioxines émise par un incinérateur, surtout par rapport à ceux de petites dimensions et aussi par rapport aux autres polluants. Si on hypothèse une multi-exposition, il est encore plus problématique de calculer l’apport de chaque polluant aux éventuels effets sur la santé.
Dans le rapport de l’INVS et AFSSA il est mentionné que, pour les incinérateurs modernes, l’impact sur la santé est minimal, mais il est aussi très difficile de le démontrer.
Par exemple, dans le cas de l’incinérateur de Besançon, l’étude épidémiologique a révélé une augmentation significative des lymphomes non hodgkiniens à proximité de l’UIOM et la modélisation réalisée a permis de confirmer cette hypothèse. Cependant, les résultats ont été obtenus à partir d’une modélisation et non des données réelles.
On peut conclure qu’il est très difficile d’estimer les conséquences réelles de la présence des UIOM et du rejet des polluants, surtout pour des phénomènes de toxicité chronique, qui est évaluée dans le temps à des petites doses. Cependant l’amélioration des incinérateurs, il faut considérer la multi-exposition à différentes polluant émis. Même si les nouveaux incinérateurs sont présentées comme fiables et à impact environnemental minimal, il faut toujours considérer l’environnement dans sa signification plus large et donc, aussi par rapport au ressenti des riverains et aux implications qui en dérivent.


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