Question sur : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité En réponse à :

Sujet : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité

R�pondu le samedi 1er mars 2014 par Mahamadou Salifou

Le conflit de Fos-sur-Mer est un conflit pour l’installation d’un incinérateur d’ordures ménagères qui oppose la préfecture et l’Intercommunalité. Les représentants de la mairie évoquent le risque de pollution déjà observé avec de dioxyde de soufre, les particules PM-10, l’ozone et le benzène sur le site où on cherche à implanter l’incinérateur. Par contre la préfecture soutient l’intérêt général. Cette controverse montre la différence d’appréciation qu’ont les acteurs sur l’exposition et les risques environnementaux sur la santé. Les anti-incinérateurs soutiennent que l’avis des riverains doit être pris en compte dans la décision de toute implantation d’incinérateurs. Cette controverse a été soulevée pour l’usine d’incinérateur d’ordures ménagères dans le cadre du syndrome de NYMBY pour l’acceptabilité des installations d’incinérateurs. L’étude qui a été conduite, visait à évaluer les nuisances perçues à proximité d’un incinérateur moderne qui respecte les normes en vigueur. Les auteurs de l’étude ont estimé le coût total annuel des nuisances entre 311 000 et 420 000 euros. Ils ont insisté sur les effets de la distance et des risques sanitaires perçus. Les personnes qui vivent à proximité d’une UIOM pensent qu’elle génère moins de nuisance que celles qui en sont éloignées. La recherche de lien entre l’exposition environnementale à la dioxine émise par l’activité ancienne de l’usine et la survenue d’une forme de cancer du système lymphatique a été conduite à Besançon.. Des recherches étant menées sur les oeufs de poules, les concentrations élevées de PCDD/F dépassaient les normales. La principale source connue des volailles aux dioxines seraient liées à leur alimentation dont l’origine de la contamination serait le sol. L’étude a conclu la nécessité de conduire une évaluation du risque sanitaire.
Le lien entre l’exposition et la survenue du lymphome non Hodgkiniens a fait l’objet d’investigation sur l’incinérateur de Besançon.Cependant bien que le TCDD a été considéré par l’OMS comme cancérigène, la preuve n’a pas été donnée de leur responsabilité dans la survenue de cancer pour des expositions à des faibles doses environnementales. L’étude cependant a été menée à partir d’une modélisation et non avec des données réelles. L’étude a conclu que le risque de développer une maladie est de 2.5 fois plus élevé pour les habitants de la zone la plus exposée que ceux de la zone la moins exposée. Cette étude prouve non seulement les difficultés méthodologiques mais aussi la difficulté d’avoir la certitude de liens directs entre l’exposition et la survenue de cancer à des faibles expositions environnementales.


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