Des projets d’installation d’usine d’incinération d’ordures ménagères (UIOM) en France ont fait naître une vague de contestation, qualifiée de « syndrome de NIMBY », en raison des risques sur la santé et l’environnement, liés aux émissions de dioxines. La lecture des documents relatifs aux installations d’UIOM à Fos-sur-Mer et à Besançon et le rapport de l’étude de la D4E met clairement en évidence la légitimité du syndrome de NIMBY. Les conclusions que nous pouvons tirer entre la référence au syndrome NIMBY et les résultats de l’enquête de la D4E sont :
Tout projet d’installation d’UIOM doit être implanté à l’issue d’une étude de l’acceptabilité sociale des populations locales conduite de façon objective. Une démarche participative devrait dès lors permettre aux pouvoirs publics de prendre en compte les préoccupations des populations et d’établir avec elles un lien durable de confiance à la définition du projet.
La question de l’incinération des ordures ménagères doit être placée dans un cadre global de stratégie de gestion des déchets.
La surveillance continue des émissions de dioxines est nécessaire dans un contexte de défiance des populations vis-à-vis des pouvoirs publics.
Un contrôle étroit des UIOM est nécessaire dans le but de veiller au respect des normes réglementaires en vigueur en matière de rejets atmosphériques.