Question sur : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité En réponse à :

Sujet : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité

R�pondu le dimanche 28 juin 2015 par Mudwahefa Anzenza Didier

Les deux études ont des fondements tout à fait différents. La première, celle de l’équipe de Besançon, est épidémiologique est se fonde sur une quantification de l’exposition (modélisation et étude cas témoins). L’InVS reconnait le recours à la modélisation, pour l’évaluation des sources émettrices, comme les incinérateurs ou industries. La deuxième, celle de la D4E est sociale est se fonde sur des déclarations des habitants.

A ce stade on voit déjà le faible degré d’objectivité de l’étude de la D4E. En effet, non seulement les déclarations de la population sont hautement subjectives mais en plus cette enquête a été menée dans un « site péri-urbain et peu conflictuel, avec une installation moderne qui a anticipé les nouvelles normes européennes ». Il y a donc là déjà une erreur méthodologique. Une telle enquête pouvait reposer sur un échantillonnage stratifié avec comme strates plusieurs sites, différents pas leur degré de conflictualité (par rapport à l’implantation d’un tel incinérateur). Les résultats d’une telle enquête aurait été différents de ceux présenté.

Par ailleurs, d’un point de vue plus objectif, le syndrome NIMBY, s’il peut épargner ses adeptes des odeurs des déchets ménagers, ne protège en rien contre les effets à long terme des dioxines provenant des rejets de l’incinérateur. En effet, comme souligné dans le document de l’InVS, « les dioxines émises peuvent être transportées sur de longues distances avant de retomber à la surface des sols et des milieux aquatiques ». Des tels facteurs d’expositions présentent, comme les rayonnements des antennes relais de téléphonie mobile, des scenarios extrêmement compliqué, où parfois les riverains sont moins exposés que les autres qui résident loin de la source. Le riverains subiront les gênes alors que les autres des vrais nuisances sanitaires.

En somme, la population et même la D4E cible la gêne et peut accepter d’être payée pour la surmonter (bilan bénéfice perte comme dans la commune de Champlan) alors que l’équipe de Besançon vise à protéger la population des effets à long terme, la dioxine étant caractérisé par la stabilité chimique, la faible biodégradabilité, la bio-accumulation et une forte persistance.


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