Question sur : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité En réponse à :

Sujet : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité

R�pondu le dimanche 23 mai 2010 par Perez Munoz Antoine

On peut caractériser les différences de problématique entre les cas présentés de la manière suivante :
- à Besançon, un incinérateur existant, peut-être ancien et donc éventuellement plus polluant, dont les impacts sanitaires sont mis en évidence (au moins sur une partie de la zone testée, où le modèle des retombées a été validé), aucune précision n’étant donnée sur son acceptation par les riverains ;
- à Fos-sur-Mer, un projet d’UIOM, dans une zone déja soumise à des niveaux de pollution élevés, où une forte mobilisation des riverains contre le projet, soutenue par les élus locaux, a pris une dimension politico-judiciaire,
- l’enquête menée par le Ministère de l’environnement, dans une zone décrite comme "péri-urbaine et peu conflictuelle", révèle que la présence d’un incinérateur, performant en terme de maîtrise des rejets polluants, est plutôt bien accepté par les riverains.

Le syndrome NIMBY semble donc s’exprimer essentiellement dans un contexte de projet d’implantation, une structure déja existante semblant mieux tolérée avec le temps. Plusieurs remarques peuvent tempérer ces conclusions :
- l’enquête de la D4E ne prend en compte que l’avis des gens résidant toujours autour de l’incinérateur, certains riverains ayant pu choisir de quitter cette zone, entrainant ainsi une possible décote immobilière qu’il est important de mesurer dans le cadre d’une évaluation des coûts engendrés par la présence de l’incinérateur,
- il aurait été intéressant de mener le même genre d’enquête (type D4E) à Fos-sur-Mer, pour préciser le degré de connaissances des nuisances potentielles par les opposants,
- on peut faire le parallèle entre la situation à Fos-sur-Mer et celle de Champlan, où, dans une zone déja fortement dotée en installations polluantes, un projet de plus peut faire "déborder le vase",
- la perception plutôt favorable telle qu’elle est décrite dans l’enquête de la D4E serait probablement altérée si les impacts sanitaires mis en évidence par les scientifiques à Besançon étaient confirmés et portés à la connaissance du grand public.


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