Conclusions de cette étude :
Le lien entre l’exposition aux dioxines et le développement de cancer est établi de façon indiscutable. Mais en ce qui concerne l’exposition à la dioxine issue des rejets dans l’atmosphère de fines particules, il convient de prendre en compte des aspects fondamentaux notamment l’aspect caractéristique des chéminées, la direction du vent de même que l’état physiologique de l’exposé y compris la durée d’exposition qui rendent difficile la modélisation. L’intoxication à la dioxine se réalisant dans le temps (en moyenne au bout d’une vingtaine d’année), il est souvent bien difficile d’établir une corrélation entre la survenue d’effets cancérigènes chez un exposé et l’emetteur de polluants ayant été à la base de l’intoxication de l’exposé.
Cette insuffisance de preuves crée bien souvent des controverses. Des études menées par la D4E ont permis effectivement de trouver que les risques sont 2,5 fois plus élevés dans la zone la plus exposée. Cependant les détracteurs se sont servis plutôt de l’ignorance de la population en la matière puisque 4/5 des populations ignorent les dangers liés aux activités d’un l’incinérateur selon l’étude de Besançon.
En résumé:Une campagne de sensibilisation et d’information autour des sites pollués doit toujours prendre en compte la participation effective des populations riveraines des sites aux séances d’information et d’évaluation des risques environnementaux. La mise en pratique de la méthode MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative) du grand public aux activités de l’usine permettra de traiter toutes les questions de fonds et permettra d’éclairer les lanternes des uns et des autres sur les risques de survenus de cancers.