Question sur : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité En réponse à :

Sujet : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité

R�pondu le vendredi 3 février 2012 par Bah Alpha Amadou

Depuis le développement industriel, la préoccupation principale des personnes a été d’améliorer de mieux en mieux les techniques de production afin d’augmenter le profit. Ce profit est basé sur le revenu que peut avoir à la fin du mois le producteur ou le travailleur.
Les questions environnementales liées à la santé publique sont les plus récentes, elles concernent l’impact des pollutions industrielles sur les ressources environnementales (par exemple la pollution de l’eau par les pesticides, la pollution de l’air par des incinérateurs d’ordures ménagères, la pollution du sol, l’intoxication des végétaux réduisant la biodiversité etc).
Depuis l’après-guerre, les grandes infrastructures (routes, voies ferrées, barrages, centrales nucléaires) ont été construites sous la bannière d’un intérêt général qui paraissait tellement évident que sa définition ne sortait jamais du cercle restreint des élites administratives. On s’attachait beaucoup trop à bénéficier de telles infrastructures sans y penser aux conséquences sur l’environnement et sur la santé de l’homme. Dès qu’une technique nouvelle était connue, tous les élus se bagarraient pour l’avoir et faire profiter ses citoyens, d’où le lien très fort entre les élites administratives et les aménageurs. Mais un bouleversement de ce système est en train de se faire depuis que la science s’intéresse aux problèmes environnementaux (malgré qu’ils soient diversifiés et plein d’imprécisions).
Les enquêtes d’utilité publique, jadis simple formalité, sont aujourd’hui investies par les populations locales. Avec la décentralisation, les élus locaux ont de plus en plus tendance à « lâcher » les aménageurs (EDF, SNCF, entreprises du bâtiment, industrie chimique) pour s’allier aux populations locales, car ils sont tenus pour responsables de la politique d’aménagement. Autre manifestation du changement en cours : l’apparition d’un « marché » des nuisances collectives. A partir de là, on y voit des manifestations contre des projets à utilité publique un peu partout dans les pays développés même, si par exemple ces manifestants ne connaissent pas l’effet que peut causer ce projet. Comme on l’a vu par exemple, 80 % des personnes interviewés ne pouvaient pas donner un effet de la nuisance de l’incinérateur à Besançon. Mais ces manifestations des populations locales sont importantes du fait qu’elles sont une forme d’alerte aux institutions décisionnelles (cas de Fos-sur-Mer). Cet effet appelé ’’syndrome Nimby’’, (’’not in my backyard’’ en anglais pour ’’pas dans mon jardin’’ et implicitement ’’dans celui du voisin si vous voulez’’ est une interprétation du phénomène d’opposition des riverains à tout projet nuisible.
Cependant, combattre le pouvoir économique du lobby industriel qui s’intéresse de très peu à la nuisance des riverains (bruit) et à la pollution de l’environnement reste toujours d’actualité où, des normes plus strictes sont imposés par le pouvoir étatique.
Pour adopter une démarche plus raisonnable, il est impératif que les riverains soient bien informés des installations des projets, les enjeux couverts et surtout savoir que le risque zéro n’existe pas car il faudrait produire, travailleur pour conserver voir augmenter une croissance économique tout en respectant des normes de rejet pour l’environnement (Scientifiques-décideurs publique) et une certaine équité sociale (d’où la création d’un espace économique durable).


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