Elle peut être évalué selon trois méthodes (O. Chanel, 1998) ; tout d’abord par l’étude de décisions (réglementaires, par exemple) au cours desquelles une variation de la probabilité de décès a été en jeu ; ensuite, selon une vision que l’on peut qualifier de productiviste, par le calcul de la somme actualisée des revenus futurs perdus en raison d’un décès prématuré ; enfin par la révélation directe (méthode de l’évaluation contingente) du consentement à payer pour une réduction de la probabilité de décès.
Ces méthodes de calcul de la valeur statistique de la vie humaine peuvent être classées en deux grandes catégories.
La première catégorie est celle des évaluations institutionnelles élaborées par les Etats ou les secteurs économiques comme, par exemple, les compagnies d’assurance ou les compagnies aériennes. Ces évaluations institutionnelles correspondent à un point de vue extérieur à la personne humaine, celle-ci étant considérée essentiellement comme un agent économique.
La deuxième catégorie d’ évaluations correspond à un point de vue individuel et subjectif où des personnes interrogées expriment un point de vue, lui-même entaché d’ artefact.