En 1994, l’Inserm dénonce l’utilisation de la trémolite dans un badigeon blanchâtre enduisant les cases kanakes de Nouvelle-Calédonie, le Pö, confectionné avec cette roche friable. C’est l’administration coloniale qui à l’origine avait recommandé aux Kanaks de « blanchir » leurs habitations pour donner un aspect plus propre aux tribus. Des analyses ont révélé, lors des activités ménagères, des concentrations pouvant être supérieures à 7 000 fibres par litre d’air, alors que la valeur-seuil dans les bâtiments est de cinq fibres (Wikipédia).
La population de la province Nord est d’environ 45000 personnes ; 15% de cette population (env. 7000) serait concerné par cette exposition à l’amiante de 7000 fibres, 1400 fois le seuil d’action proposé par le Comité Permanent Amiante (CPA) - comité par ailleurs dissous en 1995 suite au scandale de l’amiante en France. On peut donc légitimement penser que le risque a été sous-évalué, de même que les actions sanitaires ont été retardé. On pourrait même parler de scandale sanitaire à venir.