Le constat alarmant mettant en cause l’habitat date de 1994. 6 ans se sont écoulés avant que le suivi de la population soit mis en place, 11 ans avant la destruction des habitats à risque.
Devant l’ampleur du problème (15% de la population très fortement exposée), on ne peut que s’interroger sur le manque de réactivité (et c’est peu dire !) des pouvoirs publics : manque de moyens ? d’organisation ? populations concernées peu "prioritaires" ?
D’autre part, l’envoi de consignes écrites aux populations des tribus semble inadapté à leur mode de vie et leur culture : ces populations ont peut être des traditions orales plutôt qu’écrites, une partie ne sait peut être pas lire. Des consignes écrites venant de l’administration "caldoche" risquent de ne pas être prises en compte.
Il aurait été plus efficace d’envoyer sur place dans les tribus exposées des équipes (si possibles de membres d’origine kanak) afin d’expliquer les risques et les mesures à prendre ; mesures qui doivent être adaptées aux modes de vie, facilement compréhensibles et à mettre en œuvre.