Question sur : Comment qualifier le travail vis à vis de la population et ses spécificités ? En réponse à :

Sujet : Comment qualifier le travail vis à vis de la population et ses spécificités ?

R�pondu le mercredi 29 mai 2013 par Houssin Veronique

Comment qualifier le travail vis à vis de la population et ses spécificités ?
Le véritable suivi des populations a débuté en 2001. Par ailleurs, les tribus concernées ont reçu des consignes écrites pour se protéger (adopter des comportements moins risqués). De plus la destruction des habitats à risque a réellement eu lieu en 2005. Que pensez-vous de l’action publique ? Qu’auriez-vous préconisé comme mesures pour améliorer la sécurité des populations ?

L’action publique a été longue, en effet dès 1991 on a connaissance d’une exposition d’origine environnementale à des fibres d’amiante. Ce n’est qu’en 1993, que la première étude est menée, soit deux ans après.
Les recommandations de 1994, n’ont semble t’il pas porté leurs fruits puisque des habitants ont détruits eux mêmes leurs habitations sans mesures de précaution. Comme indiqué dans le bilan, environ 60 cancers sont attribuables à la trémolite entre 1991 et 2000. Ce qui indique que les mesures n’étaient pas suffisantes ou mal dirigés.
Concernant les campagnes d’informations, les consignes écrites, celles-ci ont elles été explicitées ou uniquement distribuées ? En effet, nous ne connaissons pas le niveau de lecture des populations concernées. Ces populations ont commencées à utiliser le Pö afin d’améliorer l’aspect de leurs habitations. Elles n’ont peut être pas compris pourquoi maintenant il ne fallait plus l’utiliser car c’est rentrer dans les usages. De simples recommandations écrites ne sont pas suffisantes, il faut les accompagner de transmission orale, voire sous forme de pictogramme. Après avoir rencontré et discuté avec le « chef » du village, j’aurai proposé des réunions dans les villages afin de partager avec les habitants les informations et de répondre à leurs interrogations.
Les recommandations faites ne semblent pas avoir pris en compte les différences culturelles et le fonctionnement des populations autochtones.
Les résultats des études métrologiques et épidémiologiques ont montrés que les risques observés étaient supérieurs aux risques professionnels des pays industrialisés. Aux vues de ces résultats, il fallait à minima et très rapidement mettre à disposition de la population des mesures de sécurité au moins équivalente à celle des professionnels soumis aux mêmes risques.

Il aurait fallut commencer la destruction des habitats à risque dès les résultats de 1994, même si les résultats comportaient des biais. En effet on ne peut faire des campagnes présentant les risques liés à l’exposition au Pö, ce qui doit amener la population à faire plus attention et donc à comprendre que le risque est important et en même temps ne pas mettre en place de solutions rapides. Ceci a amené la population à détruire elle-même des habitations sans protection et donc augmenter les risques d’exposition.
Si la destruction n’était pas possible, du fait du cout de reconstruction par la collectivité ou du refus des populations alors il fallait mettre en place des campagnes de travaux. Aider les populations, les suivre dans cette démarche, ne pas les laisser se débrouiller uniquement avec des consignes.
La mesure la plus performante aurait été la dépollution des habitats, même sans destruction, cela aurait permis d’éviter un nombre de cancer non négligeable. La solution de la pose de peinture sur les surfaces enduites de PÖ pourrait diminuer l’exposition, mais les fibres risques de réapparaitre si celle ci s’abime.


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