Cohn et al. (2007) ont montré que des niveaux élevés de pp-DDT multipliaient par 5 le risque de cancer du sein à l’âge adulte chez les femmes âgées de moins de 14 ans en 1945, c’est-à-dire chez celles qui étaient en période pubertaire lorsque l’utilisation massive de DDT a débuté aux États-Unis (Cohn et al. 2007).
Or, au moment de l’étude Cohn et al. (2007) un grand nombre de femmes aux USA, lourdement exposées au DDT pendant leur enfance, n’ont pas encore atteint l’âge de 50 ans.
Cette étude de Cohn et al. a respecté les étapes d’une bonne hypothèse épidémiologique relative aux effets d’exposition aux pesticides qui doit identifier 5 points, à savoir :
la population étudiée (taille, caractéristiques démographiques,..)
les facteurs de risque concernés (expositions et facteurs de confusion)
le paramètre sanitaire étudié (mortalité toutes causes ou spécifique d’une pathologie, malformation des organes sexuels)
la période (en relation avec l’exposition, le délai de survenue de la pathologie, l’ancienneté des données)
le type de relation étudié (entre pathologie et facteur de risque)