La réglementation « amiante » se fonde actuellement sur la toxicité avérée des fibres d’amiante de longueur supérieure à 5 millionièmes de mètre et de diamètre supérieure à 0,2 millionième de mètre, dites fibres « longues ». En raison de questions sur la toxicité des fibres plus fines et des fibres plus courtes, les ministères chargés de la santé, du travail et de l’environnement ont saisi l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) en 2005 pour faire le point sur ce sujet, demandant d’étendre le champ des investigations aux fibres fines d’amiante (FFA) (L ≥ 5 µm, d < 0,2 µm et L/d ≥3µm). Les questions posées par les tutelles ministérielles s’articulent autour de trois axes : Évaluer la toxicité des FCA et des FFA ; Déterminer la possibilité de caractériser la répartition granulométrique des fibres selon les circonstances d’exposition (population générale ou professionnelle) et la nature de l’amiante (chrysotile ou amphiboles) ; Évaluer les risques pour la santé humaine liés à une exposition aux FCA (non prises en compte dans la réglementation actuelle) et aux FFA (non prises en compte dans la réglementation professionnelle actuelle). L’évaluation doit aussi permettre d’apprécier la pertinence des dispositions réglementaires en vigueur ; notamment les seuils actuels (seuil de 5 f/L pour la population générale ; 100 f/L (0,1 f/cm3) sur 1 heure pour les travailleurs) et l’absence de comptages pour les FCA (aussi bien en environnement général que professionnel) et les FFA (pour le domaine professionnel).