Les pouvoirs publics trainent les pieds dans les prises de décision.
En effet, en parcourant la chronologie de la première moitié du 20ème siècle, il est facile de constater que la somme des données constituant plus que des alertes et justifiant des mesures, en tout cas dans le milieu professionnel. C’est évidemment les ouvriers travaillant dans l’ambiance poussiéreuse des mines à ciel ouvert qui ont payé un lourd tribut. Pendant ce temps, des autorisations pour élargir les aires d’extractions ont été données, alors que filtrent les premiers témoignages de pressions, de tentatives d’imposer le silence, de fraudes. La lecture de la première monographie de l’IARC qui date de 1973 est tout à fait instructive. L’évidence concernant le pouvoir cancérigène de l’amiante dans les études expérimentales est écrasante. Le risque pour les humains est un peu minimisé, mais l’essentiel est quand-même dit. Il y a beaucoup de spéculations des industriels qui ne veulent pas reconnaitre que le pouvoir cancérigène de l’amiante, alors que les ouvriers sont en train de mourir à petit feu.