Non, vous avez bien compris. La théorie néoclassique est bien basée sur l’utilité que donnent les agents aux biens qu’ils désirent. Celle-ci peut être mesurée et permet d’établir un "pré-ordre de préférences" qui permettra de classer les biens selon leur niveau d’utilité (du plus indispensable au moins) et comparer avec leur coût (et le budget dont on dispose). Dans le cas des biens environnementaux (ou de la santé), il n’y a pas de marché, donc, il est difficile de les classer face à d’autres biens où existe un marché (et que l’on peut donc évaluer monétairement). Il semblait donc intuitif de demander directement aux individus combien ils étaient disposés à payer pour ces biens. D’où les méthodes d’évaluation type CAP. Mais (nous le verrons), elles sont soumises à de nombreux biais qui les rendent quelquefois douteuses quant à leur résultats quand il faut évaluer un bien environnemental (on verra cela plus loin, dans un chapitre dédié). Et, effectivement, les économistes font appel à d’autres méthodes qui permettent de retrouver ces valeurs à travers notamment d’autres marchés, sans faire appel aux CAP des agents concernés. On verra cela également dans le chapitre du cours qui leur sera consacré.