D’un point de vue de vue théorique, on l’a vu, ces certificats vont donc constituer un sur-coût pour les pollueurs. Mais ce sur-coût peut s’échanger, et c’est là l’intérêt. Effectivement, on pourrait parler d’une "monnaie" assise sur un bien virtuel, comme nous donnons bien des valeurs à des produits financiers qui s’échangent sur des marchés mais qui ne sont, plus que de très loin, attachés à des biens physiques : les marchés dérivés sur des matières premières, où l’on s’échange des options liées, par exemple, à l’évolution des prix sur ces matières !
Comme nous l’avons effectivement vu précédemment, il est illusoire de vouloir atteindre un objectif de "0 pollution", puisque toute production est polluante. Le but est bien, par conséquent, de la limiter autant que possible, tant que le bénéfice de la réduction d’une unité de pollution supplémentaire reste égale à son coût. On l’a vu, cela doit donc se faire sans en menacer la croissance économique, effectivement...