L’économie de l’environnement et la dissociation entre "coûts privés" et "coûts sociaux"

Sur le plan disciplinaire, l’économie de l’environnement n’est pas une discipline autonome, car elle s’appuie principalement sur les concepts et les méthodes de la microéconomie néoclassique, constituant de fait un domaine spécifique d’application de l’économie publique, elle-même basée sur l’économie du bien-être. Ainsi, les concepts et les méthodes de l’économie publique se révèlent-ils particulièrement pertinents pour résoudre les problèmes que pose la régulation d’une économie avec pollution. La théorie des effets externes fournit alors un cadre d’analyse adéquat, et on peut montrer qu’en présence de pollution, il est possible de faire coïncider « équilibre de marché » et « optimum social » (ou « optimum collectif »), comme cela était possible en son absence. Le concept d’« externalité », provoquant une divergence entre « coûts sociaux » et « coûts privés », joue alors un rôle fondamental en économie de l’environnement. L’imbrication de ce concept, des biens collectifs et de droits de propriétés mal définis constitue le fondement de l’analyse économique de la pollution.

Objectifs du cours : comprendre pourquoi la branche de la science économique standard dite de l’économie de l’environnement a initialement introduit la pollution dans les modèles initiaux via une formalisation adaptée mais sans remettre en cause les principes fondamentaux de la théorie standard.

Plan du cours

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