Ce biais apparaît lorsque le CAP du répondant est influencé par un montant proposé dans le questionnaire. Un certain nombre d’études ont montré que ce biais est particulièrement présent dans les enchères – y compris sous la forme de référendum – et qu’il est donc préférable de ne pas utiliser cette méthode de révélation (Mitchell, Carson, 1989, p. 241). Il peut aussi être présent dans la carte de paiement sur la première valeur positive (Bonnieux, Desaigues, 1998, p. 239) [1]. De plus, deux autres biais liés au biais d’ancrage peuvent apparaître avec une carte de paiement : d’une part, un biais lié à l’éventail des offres, et d’autre part, un biais d’ancrage sur la valeur centrale de la carte. Row et al. (1996) [2] ont montré qu’en utilisant une progression exponentielle ces deux biais disparaissaient.
Le biais de « yea-saying » peut aussi être rattaché au biais d’ancrage. Il s’agit de la propension d’un enquêté à répondre « oui » quelle que soit la question. Ce biais semble particulièrement présent dans le référendum, où l’individu va accepter de payer l’offre qui lui est faite, alors que, par exemple, son revenu ne lui permettrait pas. Ce biais semble expliquer le fait que les CAP estimés par ce type de question de révélation soient plus élevés que par tout autre moyen, une partie non négligeable de l’échantillon surestimant son CAP « réel ».