Le parcours de Master 2 Sciences de la Santé, de l’Environnement et des Territoires soutenables (SSEnTS)

A la suite du rapport Lalonde, ministre de la santé nationale et du bien-être social, sur la santé des canadiens, en 1974 et, depuis environ 40 ans, on admet que le système de soins ne contribue pas plus de 20 % de notre (bonne) santé. Le master SSEnTS tente de mettre l’accent sur les 80% restant, une originalité que nous assumons. Il s’agit, entres autres, de déconstruire ce qu’est la santé, en cherchant à donner du sens à la définition de la constitution de l’OMS de 1946, la santé comme complet bien être et non pas comme absence de maladie.

Le master SSEnTS permet aux étudiant.es d’aller chercher plus loin ce que recouvrent les concepts de protection (des populations), prévention (des maladies), ou promotion de la santé. Il ne s’agit pas pour autant, d’un master de santé publique même si celle-ci fait partie des enseignements. C’est une construction interdisciplinaire qui cherche à dépasser les approches cloisonnées, d’un côté naturalistes (les expositions aux facteurs de risque), de l’autre culturalistes (les comportements non conformes aux préconisations expertes, du fait d’un déficit d’informations ou de rationalité). Ainsi, nous acceptons des étudiants d’horizons différents : sciences naturelles (environnement ou santé), humaines ou sociales (géographie, sociologie, économie, anthropologie…), ce qui contribue à une diversité au sein de chaque promotion.
Le parcours de M2 SSEnTS se donne pour ambition de poser le sujet de la santé et du bien-être des communautés humaines, dans leurs territoires de vie, comme clé de lecture de politiques et projets sur ces territoires. Pour autant, le Master ne prétend et ne cherche à donner aucune lecture normative du bien-être. Il reconnait tout à la fois la diversité des aspirations des individus auxquels on cherche à accorder une reconnaissance et une place active dans les différents collectifs que constituent la société. Nous revendiquons le positionnement interdisciplinaire de la formation, mais on essaie aussi de réfléchir à ce que cela signifie, sans simplement juxtaposer les disciplines. Ainsi sont posés des ambitions et des points de convergences, en mettant en avant l’intérêt de l’approche de « la santé dans (ou soutenue par) toutes les politiques ».
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Finalement, si nous visons l’intégration de nos diplômés au sein de collectivités, institutions publiques ou les organisations de la société civile, nous nous situons bien au delà du champ classique de la santé, pour soutenir aussi le travail social, l’appropriation des environnements par les populations, le développement culturel, voire l’innovation sociale. Outre le couple, approches défensives ou réparatrices versus approches proactives, une autre opposition est examinée attentivement et mise en tension : comment (dé)passer des démarches fondées sur l’assistanat, à d’autres plus émancipatrices, qu’il faudrait aborder de manière critique. En somme, comment passer de la « réparation » de l’environnement physique, au développement du pouvoir d’agir des groupes sociaux, dans le sens du renforcement de la cohésion sociale et non juste la satisfaction de besoins fondamentaux individuels, décidés par le haut.
Parmi les principales intentions pédagogiques, le Master ambitionne d’initier les étudiants à la rigueur d’une démarche scientifique, tout en développant leur esprit critique. Notre intention n’est pas de formater nos étudiants, en leur apprenant des recettes stéréotypes, mais plutôt de « fertiliser » leur pensée, au travers du travail sur des cas concrets divers, en n’éludant pas les controverses, mais en partant d’elles. Elles sont abordées au travers de notre propre expérience de recherche ou de l’actualité. Il n’est plus question d’enseigner seulement le COMMENT, sans aucune attention au POURQUOI, ce qui nous amène aussi à introduire une dimension éthique, une capacité à poursuivre différentes finalités, bien-être, soutenabilité, résilience, dans le respect de valeurs comme l’inclusivité ou l’équité.
A ce titre, nous cherchons à mettre en œuvre des pratiques pédagogiques innovantes, travail en groupe, tutorat rapproché, classes inversées, débats contradictoires… Si l’ensemble des cours est disponible en ligne, il y a aussi les regroupements en présence, pendant deux fois cinq jours d’affilée (janvier et avril), pour la présentation des contributions des étudiant.es et des travaux dirigés.

Quelques chiffres clés
La maquette du parcours affiche 276 heures d’enseignements, au total, réparties en 189h CM et 87h TD, dont 60h en présence. Les contenus disponibles en ligne, sur une plate forme dédiée, représentent quelques 1500 pages/écrans.
Les promotions sont dimensionnées à 15-16 étudiants au maximum.
Un stage de 4-6 mois est possible (avril à octobre) mais pas obligatoire. Par contre, la production d’un mémoire l’est, grâce à l’encadrement de l’équipe pédagogique. Des collaborations régulières avec des collectivités (Ville de Paris, Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, La Rochelle, Nanterre), nous permettent de proposer plusieurs stages par an, les autres étant assurés par la recherche des étudiants eux-mêmes.

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