La pluralité sémantique du terme Système d’information géographique ou SIG rend, à priori, difficile sa définition. Donner une définition unique au concept et à l’outil de gestion et d’analyse d’un Système d’information géographique serait mal aisé tant le terme peut paraître « flou ». Il existe, de fait, autant de définitions du terme SIG que de logiciels, d’applications ou d’utilisateurs. Il s’avère que l’apparition des SIG dans les années 1980 résulte de l’accroissement considérable des capacités des micro-ordinateurs et de l’intensification des problèmes d’environnement et d’aménagement de l’espace et de l’attrait qui en découle pour les approches multi-disciplinaires et multi-thématiques (Gadal, 2008, Gadal et al., 2010).
Selon De Blomac (1994) un SIG « est un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de données géographiques et de personnels capables de saisir, stocker, mettre à jour, manipuler, analyser et présenter toutes formes d’informations géographiquement référencées ».
Selon Bill (1999) un SIG est un système assisté par ordinateur comprenant du matériel, des logiciels, des données et les applications correspondantes. En utilisant un SIG, les données peuvent être enregistrées numériquement et éditées, sauvegardées et réorganisées, mises en forme et analysées, présentées ainsi dans un mode alphanumérique et graphique. Dans sa définition, l’Organisation Mondiale de la Santé (1999) donne un détail essentiel : le personnel qualifié.
Depuis longtemps, les chercheurs intéressés au domaine médical tentent de mettre en évidence les liens entre la santé et l’environnement. Maintenant, dans ce but, ils ont commencé à utiliser le SIG. En raison de la diversité des sources, les données de pollution peuvent être analysées par les SIG. Aussi on peut mettre en évidence des relations entre certains polluants, sources polluantes et certaines maladies, en considérant différents facteurs météorologiques (vents dominants, température, précipitations, humidité...), d’habitat, topologiques (altitude, exposition dominante), socio-économiques.