La Télédétection (remote sensing) regroupe l’ensemble des connaissances et des techniques utilisées pour déterminer les caractéristiques physiques et biologiques d’objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci (Paul et al, 1997).
Grâce à la télédétection, supportée par la technologie du satellite, la recherche écologique dispose d’une grande quantité de données. En utilisant les logiciels de télédétection et de SIG, nous avons des outils pour recueillir, organiser, traiter et utiliser cette grande quantité d’informations spatiales. Dans le domaine de l’épidémiologie, cette technologie a été rarement appliquée et elle commence à être utilisée plus souvent. Déjà dans les années 80, les données météorologiques d’un satellite ont été utilisées pour produire un indicateur de potentiel de l’activité virale dans Kenia (Linthicum et al. 1987).
Les nombreuses recherches sont basées sur le traitement et l’analyse des images numériques Landsat, SPOT multispectrales ou panchromatiques ainsi que les données des satellites météorologiques. Dans certains cas, plusieurs sources sont liées ensemble.
Dans le cas des maladies pour lesquelles les liens avec l’environnement sont moins bien connus, l’utilisation de la télédétection peut permettre de rechercher des associations entre les paramètres environnementaux et de la distribution de la maladie pour mieux comprendre les modes de transmission. Les données de télédétection sont de plus en plus utilisées pour les enquêtes dans le domaine de la santé environnementale pour la cartographie des risques, la surveillance ou le contrôle, notamment des maladies à transmission vectorielle.
La télédétection est souvent appliquée sur les études des risques du paludisme ou même pour la détection et l’évaluation des risques d’épidémies de choléra. Les différents facteurs comme les zones de reproduction convenable, la qualité et la température de l’eau peuvent être mesurées par le biais de la télédétection, être stockées dans un SIG, pour être ensuite analysées.
Le potentiel de cette technologie est estimé comme étant très élevé et prometteur.