Impact des études SIG en santé-environnement sur les politiques publiques

Les SIG peuvent offrir des solutions efficaces pour les décideurs en politique publique y compris dans le domaine de santé environnementale. Les représentations spatiales communes peuvent faire évoluer les décisions des acteurs et contribuer à la résolution des problèmes. Il faut donc raisonner au niveau géographique mais aussi en termes de communication puisque les SIG sont au service de l’action et que leurs résultats (les cartes d’exposition aux polluants, les cartes des maladies) servent à la prise de décision, à la présentation de projets, etc.

Du point de vue de la gestion de l’information et de la communication, les documents cartographiques doivent être compréhensibles par tous les acteurs. Les cartes présentées doivent être attractives et ouvertes à la critique. Elles ne doivent plus être envisagées seulement comme un support de diffusion de l’information des experts vers les citoyens, mais véritablement comme une interface entre ces acteurs et l’information (Bassolé et al, 2001).
Pour que la géomatique (la géomatique regroupe l’ensemble des outils et des méthodes permettant de représenter, d’analyser et d’intégrer des données géographiques) et les SIG aient un impact significatif sur les politiques, il ne suffit pas de disposer de l’équipement adéquat, de données de qualité et d’un personnel bien formé mais il faut, également, un dialogue soutenu entre les scientifiques, les spécialistes de la géomatique, les décideurs et la société civile (Figure 1).

Le dialogue politique stimule une certaine demande en analyses spatiales, laquelle demande engendre à son tour des produits et des services informationnels. L’éveil des consciences sur ces nouvelles possibilités offertes par la géomatique sème des idées novatrices dans l’esprit des décideurs, lesquels expriment de nouveaux besoins en analyse spatiale, ce qui fait augmenter la demande en produits et services informationnels et ainsi de suite. Ces interactions sont particulièrement efficaces dans un environnement de politique pleinement favorable à l’information géographique au niveau national.
Le dialogue politique, représenté au centre de la figure, est un processus par lequel les deux sphères, capacités techniques et prise de décision, interagissent. Le processus de dialogue détermine l’extension des applications du SIG dans les nombreux secteurs de la vie socioéconomique. Il est alimenté par les interactions entre les scientifiques, les spécialistes des SIG et la communauté des utilisateurs qui peuvent provenir de divers horizons (environnement, agriculture, santé, transports, défense, services sociaux, etc.) (Bassolé et al, 2001).

Pour bien comprendre l’apport des SIG dans la pratique quotidienne sur le territoire, il semblait intéressant de développer quelques exemples d’utilisation de façon plus précise. Les deux exemples (Figure 2) d’analyse spatiale comme processus d’aide à la décision montrent bien que le croisement des données peut donner lieu à une représentation spécifique de l’espace selon le type d’information demandé. Le SIG permet de passer d’une échelle à une autre, il constitue ainsi, un outil interactif (Nottet A., 2002).

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P.-S.

Références :

1. Bassolé A., Brunner J., Tunstall D. (2001). SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest. Un rapport du Groupe de travail informationnel pour l’Afrique, commun à l’USAID et à WRI.

2. Nottet A. (2002). Analyse et croisement cartographique de la base de données BASIAS du BRGM et des bases de données de l’IGN. Mémoire de maitrise.

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