Le travail à effectuer

La France a été depuis des années le plus grand pays consommateur de pesticides en Europe. L’attachement institutionnel au modèle productiviste semblait inébranlable. Pourtant, entre la publication de l’expertise collective de l’INRA en décembre 2005 et le Grenelle de l’environnement en été 2007, il s’est produit un revirement qui a conduit à la proposition du plan Ecophyto.

Après avoir consulté les documents fournis, essayez d’extraire quelques arguments saillants en faveur de cette évolution. Il vous est demandé une vingtaine de lignes.

11 Messages de forum

  • PROPOSITION DE RÉPONSE
    La France a été depuis des années le plus grand pays consommateur de pesticides en Europe. L’attachement institutionnel au modèle productiviste semblait inébranlable. Pourtant, entre la publication de l’expertise collective de l’INRA en décembre 2005 et le Grenelle de l’environnement en été 2007, il s’est produit un revirement d’où la proposition du plan Ecophyto.
    Les raisons qui concourent à la réduction de l’utilisation des pesticides sont entre autres :

    -  la prise de conscience par la société des impacts négatifs des produits phytosanitaires sur l’environnement, voire sur la santé humaine ;
    -  le renforcement des réglementations européennes et nationales pour encadrer l’homologation et l’utilisation des pesticides afin de limiter les contaminations de l’environnement ;
    Si l’utilisation des pesticides a permis depuis 50 ans une augmentation considérable des rendements et une régularité accrue de la production, la prise de conscience des impacts écologiques et sanitaires liés aux pesticides a amené la question de leur utilisation au cœur des débats sur l’agriculture et l’environnement.
    Cette évolution a déjà conduit à une réduction progressive de leur utilisation par certains agriculteurs et à un renouvellement des politiques publiques les concernant, au delà d’un renforcement de l’évaluation des pesticides eux mêmes, le besoin d’une évaluation et d’un encadrement de leur utilisation s’est peu à peu imposé. Cela s’est traduit en particulier au niveau communautaire avec la notion de "paquet pesticides" et au niveau national par la mise sur pied du Plan Interministériel de Réduction des Risques liés aux Pesticides (PIRRP) et le Grenelle de l’environnement.
    Stimulée par ce contexte, et tirée par l’ambition d’inscrire son agriculture dans un développement durable, la recherche agronomique s’est de plus en plus intéressée, au-delà des pratiques alternatives à l’emploi de pesticides telles que la lutte biologique, à des modes de production agricole économes en intrants faisant appel à une approche intégrée des systèmes de production. Cette dynamique est largement partagée par les acteurs de R&D à l’échelle européenne, comme en témoigne le réseau d’excellence Endure. La recherche a également été appelée par les pouvoirs publics à éclairer les orientations des politiques publiques en matière d’utilisation de pesticides. Ainsi, en réponse à une commande des ministres en charge de l’agriculture et de l’environnement, l’INRA et le Cemagref ont publié en 2005 une Expertise Scientifique Collective (ESCo) qui faisait le point sur les connaissances disponibles sur les conditions d’utilisation des pesticides en agriculture, et les moyens d’en réduire l’emploi afin de limiter les impacts environnementaux. Cette expertise mettait en évidence la nécessité de réduire l’utilisation des pesticides et maîtriser les contaminations de l’environnement qu’ils induisent. Elle montrait également, à partir d’un nombre limité d’exemples publiés dans la littérature scientifique, la possibilité de développer des systèmes de culture présentant des résultats agronomiques satisfaisants malgré une réduction importante des traitements chimiques.
    Parallèlement, le Grenelle de l’Environnement a marqué une nouvelle étape dans les décisions publiques relatives aux pesticides, en conduisant à l’élaboration d’un plan visant une réduction de 50% des usages des pesticides dans un délai de 10 ans, "si possible" ; Le plan Ecophyto 2018 s’inscrit dans un cadre d’action communautaire ; La directive du 21 octobre 2009 a pour objectif une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable, impose en effet aux États membres d’adopter des plans d’action nationaux. Ces plans doivent viser la réduction des risques et des effets de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement, ainsi que la mise en œuvre des principes de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures à compter du 1er janvier 2014, en vue de réduire la dépendance à l’égard de l’utilisation des pesticides.
    L’étude Ecophyto R&D fait ressortir la nécessité de poursuivre et de renforcer les recherches sur la conception de systèmes de culture innovants, en mobilisant les connaissances et technologies disponibles, et en tenant compte des interactions écologiques au sein des parcelles cultivées et des paysages, ainsi que du fonctionnement des exploitations agricoles (choix des assolements et rotations en fonction notamment des ressources et des débouchés). Elle met également en évidence le rôle clé des questions relatives aux déterminants des choix agronomiques et économiques des agriculteurs, aux processus d’apprentissage individuels et collectifs, au renouvellement du conseil et à l’appropriation des connaissances et outils issus de la recherche. Enfin, elle souligne le manque de connaissances sur le lien entre réduction d’utilisation des pesticides et réduction des risques toxiques et écotoxiques qui en est l’objectif ultime.
    Cette étude a donc permis de fournir un éclairage aux décideurs publics en proposant des scénarios plausibles de réduction d’utilisation de pesticides, et des leviers d’action possible pour l’ensemble des acteurs. Elle incite à favoriser des synergies entre la recherche agronomique et le développement agricole.

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  • Le travail à effectuer 28 juin 2011 20:14

    Proposition de réponse :

    Après consultation des différents documents fournis, nous avons extrait ces quelques arguments saillants en faveur du revirement qui a conduit à la proposition du plan Ecophyto.

    Au début de l’expansion de l’agriculture industrielle, l’agriculteur utilisait des moyens manuels et mécaniques pour lutter contre les plantes adventices.
    Il a fallu attendre la fin des années 1940 pour assister à un véritable progrès dans la lutte contre les mauvaises herbes, cela grâce à l’utilisation massive d’herbicides synthétiques, peu onéreux et efficaces. Ce qui a permis une augmentation considérable des rendements ainsi qu’une régularité accrue de la production. Cependant, les herbicides sont des substances actives et certains d’entre eux persistent longtemps dans le sol. Leur utilisation n’est donc pas sans danger pour l’environnement et pour la santé humaine.
    Ainsi, la prise de conscience des impacts écologiques et sanitaires liés aux pesticides a amené la question de leur utilisation au cœur des débats sur l’agriculture et l’environnement. De plus, plusieurs cas de désagréments liés à leur utilisation ont été enregistrés dans les pays agro industrialisés. Cette évolution a déjà conduit à une réduction progressive de leur utilisation par certains agriculteurs et à un renouvellement des politiques publiques les concernant : au delà d’un renforcement de l’évaluation des pesticides eux mêmes, le besoin d’une évaluation et d’un encadrement de leur utilisation s’est peu à peu imposé. Cela s’est traduit en particulier au niveau communautaire avec le "paquet pesticides" et au niveau national avec le Plan Interministériel de Réduction des Risques liés. Nous pouvons enfin parler du renforcement de la réglementation européenne et nationale pour encadrer l’homologation et l’utilisation des pesticides afin de limiter les contaminations de l’environnement.

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  • Le travail à effectuer 29 juin 2011 00:25

    reponse envoyée par mail ce jour meme.

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    • Le travail à effectuer 6 juillet 2011 09:40, par Agamaraki Adamou

      Réponse :
      L’utilisation des pesticides dans l’agriculture constitue de nos jours des préoccupations majeures au niveau mondial. Le concept « agriculture biologique et durable interpelle tous les Etats. Ainsi de 1960 à récemment, l’utilisation des pesticides a toujours été systématiques dans la production agricole pour répondre aux besoins de quantité, sans se soucieux de la question de risques liée à la dégradation de l’environnement et de la santé humaine.
      La France figure parmi les 4 premiers consommateurs de pesticide en Europe, et a développé des systèmes de cultures « Intensifs » basés sur la production à haut rendement faisant du coup recours à l’utilisation massive des produits phytosanitaires. Depuis quelques années, des réflexions ont été mises en route et ont permis une évolution significative au niveau communautaire, national et international. Il s’agit entre autres : la publication de l’expertise collective de l’INRA en décembre 2005 et le Grenelle de l’environnement ayant permis d’aboutir à la proposition du plan Ecophyto. Les raisons qui concourent à la réduction de l’utilisation des pesticides sont entre autres :
       la prise de conscience par la société des impacts négatifs des produits phytosanitaires sur l’environnement, voire sur la santé humaine ;
       le renforcement des réglementations européennes et nationales pour encadrer l’homologation et l’utilisation des pesticides afin de limiter les contaminations de l’environnement ;
       La réduction du nombre de matières actives autorisées et efficaces
      Même si la production agricole européenne a, depuis les 50 dernières années, connue une hausse importante et régulière, elle a conduit les différents acteurs( consommateurs, producteurs, industriels, collectivités locales et pouvoir public)dans des réflexions profondes quant aux impacts écologiques et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides.
      Autres éléments saillant, la commande d’expertise lancée par les deux ministères en charge de l’agriculture et de l’environnement, la mise en place du comité interministériel et de la cellule de coordination de l’étude. Tout cela prouve l’évolution de la question et l’engament des différents acteurs.

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  • Le travail à effectuer 13 novembre 2011 12:23

    TD envoyé par mail ce jour même.

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  • Le travail à effectuer 12 février 2012 16:59

    Bonsoir. Juste pour savoir si c’est ici qu’on déposerait les réponses au travail demandé ou par mail direct au professeur ?

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  • Le travail à effectuer 14 janvier 2013 13:55

    Bonjour Mr le Professeur,

    j’envoie mon travail par email
    Merci

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  • Le travail à effectuer 14 février 2014 20:05

    TD envoyé par mail ce jour .

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  • Le travail à effectuer 31 janvier 2015 19:16

    Cette expertise mettait en évidence la nécessité de réduire l’utilisation des pesticides pour maîtriser les contaminations de l’environnement qu’ils induisent. Elle montrait également, à partir d’un nombre limité d’exemples publiés dans la littérature scientifique, la possibilité de développer des systèmes de culture présentant des résultats agronomiques satisfaisants malgré une reduction importante des traitements chimiques.

    La synthèse du rapport d’expertise déclare ce qui suit :

    1. Une utilisation des pesticides élevée mais très mal connue. Les pratiques de protection phytosanitaires mises en oeuvre par les agriculteurs sont en réalité encore très mal connues puisqu’il existe très peu de données ou d’informations disponibles sur l’importance, l’efficacité technique, les résultats économiques concernant les systèmes économes en pesticides.

    2. Une contamination des milieux et une dégradation des écosystèmes avérées mais inégalement quantifiées (contamination des sols, des eaux et air). Il existe très peu de données pour traiter la question, controversée, de la part relative des pollutions ponctuelles et diffuses, que ce soit en terme de contamination de l’environnement ou en terme d’impact.

    3. Des risques phytosanitaires mal évalués, et accrus par les systèmes de culture
    - Une évaluation insuffisante des risques sanitaires et de l’efficacité des pesticides).
    Les traitements préventifs ou déclenchés dès les premiers symptômes sont fréquents ; ces pratiques ne tiennent pas compte du risque réel, pour la culture en place et pour les suivantes.
    - Des systèmes de culture qui accroissent les risques phytosanitaires et les méthodes de lutte dont la forte efficacité n’est souvent pas durable : l’agriculture est confrontée à la question de la durabilité des méthodes de contrôle des bio-agresseurs dont l’efficacité est potentiellement totale : pesticides dont l’efficacité serait absolue, mais aussi gènes de résistance complète aux bio-agresseurs.)
    - Les démarches actuelles d’économie de pesticides : le raisonnement de l’utilisation des pesticides, la protection intégrée (qui combine différentes méthodes de lutte), la production intégrée et l’agriculture biologique (qui s’interdit l’utilisation de tout pesticide chimique de synthèse).
    4. Un niveau d’utilisation des pesticides conforme à la rationalité économique : D’un point de vue économique, (notamment dans les systèmes de production spécialisés et à hauts objectifs de rendement) et à leur rentabilité relative vis-à-vis des alternatives à cette lutte chimique.
    - Les moyens susceptibles de favoriser l’utilisation des techniques économes en pesticides
    Cette identification de freins à l’adoption de pratiques plus économes en pesticides a conduit les pays engagés dans une politique de réduction de la consommation de ces intrants à mettre en place diverses actions.
    - Une analyse coûts-bénéfices de l’utilisation des pesticides irréalisable : Théoriquement, toute politique publique de régulation des pollutions devrait être fondée sur une analyse coûts-bénéfices générale c’est-à-dire, en l’occurrence, sur l’évaluation économique de tous les coûts et tous les bénéfices de l’utilisation des pesticides.

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  • Le travail à effectuer 15 novembre 2016 17:02

    Les défis lies a la protection des plantes et des production ayant induit a l’utilisation des pesticides ont fait de la France 3eme consommateur mondial des pesticides.
    Au vue des impacts négatifs et de la remise en question de l’utilisation mais aussi de l’inefficacité effective sur la gestion des bio-agresseurs, les effets négatifs ou toxique de nombreuses substances actives sur écosystème notamment sur les organismes induit a un risque phytosanitaire élevé. Ces effets négatifs peuvent être aussi expliques par le phénomène d’usage de pesticides parfois sur des organisme non cibles. La récurrence d’un tel usage entraîne un contournement des molécules par ces bio-agresseurs suite a un métabolisme génétique leur permettant de résister au futur a ces molécules. L’utilisation sur mesure des doses et condition écologiques d’application est nécessaire mais aussi le processus de re-homologation permettront une gestion intégrée des effets négatifs des molécules et le contrôle de l’efficacité contextuel. Une approche de production intégrée est nécessaire en prévenant tout risque phytosanitaire a travers une agriculture biologique mais aussi en adoptant une gestion des bio-agresseurs dans la conception des système de culture. Le recours alternativement et occasionnellement a un traitement phyto-sanitaire en cas d’échec des mesures prophylactiques et curatives non chimique.
    Afin de parfaire un plan de surveillance efficace, il est nécessaire qu’il soit mis sur place un plan de développement d’un suivi post-homologation
    Les conditions d’une politique a travers :
    - Développement d’un système d’observation environnemental
    - Fixation d’objectifs de moyen-long terme
    - La réalisation d’une expertise socio-économique a l’instar de celle du Danemark

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