Le système de prix joue le rôle d’information pour les agents économiques. Sur un marché parfait, les prix sont des indicateurs reflétant correctement la rareté et l’utilité relatives des biens, et ils orientent les décisions des agents de telle sorte qu’ils maximisent leur satisfaction (les consommateurs) ou leur profit (les producteurs). Alors, même si toute activité économique impose un sacrifice à la collectivité, elle produit de l’utilité et du profit, et est donc socialement justifiée. La comparaison entre les coûts et les avantages de toute décision constitue la base du calcul économique .
Si le marché fonctionne parfaitement, et qu’il n’y a pas d’externalités, tous les coûts et tous les avantages sont pris en compte par le mécanisme des prix. Prenons l’exemple d’une entreprise qui produit un bien X et cherche à maximiser son profit : pour déterminer son volume optimal de production, elle prend en compte le coût de production de ce bien. Les détenteurs de facteurs de production (travail, capital, matières premières) reçoivent une rémunération en contrepartie des sacrifices qu’ils consentent à les céder pour cette activité productive. On peut considérer que ces rémunérations (« coûts internes ») représentent une compensation monétaire de ces sacrifices, que l’on retrouvera par conséquent dans le prix de vente du bien X produit.
Toute appropriation des ressources, utilisées en tant que matières premières, devrait permettre l’instauration de marchés, et donc d’un système de prix qui va assurer une coordination des activités des exploitants et des utilisateurs des ressources : en effet, la rareté croissante d’une ressource devrait entraîner une augmentation de son prix (son possesseur renâclera à la vendre, si ce n’est à un prix de plus en plus élevé), dont le rôle incitateur se traduira par une correction (baisse de sa demande) et par conséquent et en corollaire, par une diminution de sa rareté. Les marchés seront en équilibre, l’allocation des ressource étant optimale.