Externalité négative : la pollution

La pollution est un exemple classique d’externalité négative, spécifique en ce sens qu’elle va, plus précisément, faire intervenir un processus biologique, chimique ou physique dégradant l’environnement de telle manière qu’il crée une nuisance pour l’homme. A défaut d’incitations à corriger les comportements à l’origine de ces externalités, la pollution peut donc conduire à une saturation des capacités d’épurations du milieu naturel en le rendant ensuite inapte à supporter toute activité humaine, ce qui réduira le surplus collectif (conséquence d’une baisse des consommations et/ou des productions).

Quand le dommage, consécutif à l’émission d’une pollution, subi par un agent ne diminue pas celui supporté par les autres agents, c’est-à-dire quand il est le même pour tous les agents, l’externalité est considérée comme « publique » ou « non-rivale » : le fait qu’un individu, par exemple, respire un air pollué ne réduit pas les dommages infligés à un autre individu situé dans le même espace. Dans le cas contraire, on parlera d’« externalités privées » ou « rivales », comme dans le cas de pluies acides (qui concentrent des polluants dans des lieux précis), la pollution subie par les individus qui s’y trouvent ayant pour contrepartie une baisse des dommages subis par les habitants de zones moins exposées. Les externalités sont toujours liées à l’utilisation d’un bien d’environnement que l’on qualifiera de « collectif ».

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